FRANCE
A l’instar de Rennes et de Brest qui ont évoqué leur programme d’ouverture des données publiques lors des Assises, la Communauté urbaine de Bordeaux a annoncé le lancement d’une expérimentation d’un an visant à libérer des jeux de données dans des domaines aussi variés que les transports, l’eau et l’assainissement, la signalisation ou encore la voirie.
Restitution de la réunion de présentation du programme Montpellier Territoire Numérique
Petit rappel technique sur la plateforme de données publiques d’In-Cité Solution qui sert de base aux données rennaises et qui est disponible sous licence GNU/GPL v3.
Ici un article sur la création d’une application de transport par un jeune rennais.
Etat des lieux des cartes , données et contenus ouverts en France, par Michel Briand.
Des pistes pour aller encore plus loin dans la collaboration ouverte et les contenus accessibles: faire connaitre les initiatives, interroger les administrateurs des sites des collectivités, s’informer sur les questions des licences…
Owni publie un recueil d’articles sur l’ouverture de données pour l’année 2010, en libre téléchargement.
INTERNATIONAL
Etats-Unis
Aux Etats-Unis, on parle d’ouverture de données sur les radars : nombre d’infractions relevées, vitesses constatées, nombre d’accidents sur les lieux des radars, etc. “Puisque le contribuable paye pour ces systèmes, alors il a le droit d’accéder aux données qui permettent d’évaluer son efficacité.» Chiche.
Curieuse démarche pour ce portail de l’état du Nouveau Mexique.
Des données sont accessibles (visibles) sous forme numérique ou graphique mais aucun détail n’est associé aux chiffres. Il est impossible de savoir à quelle prestation est liée une dépense.
Les achats de plus de 20 000$ sont listés sur un site annexe. On y trouve un formulaire de recherche assez archaïque. Vous pouvez faire un test en tapant Microsoft (au hasard) mais vous accéderez à un listing non détaillé de la prestation. Pas de base de données téléchargeable sur ce site. En même temps, tout était dans le titre : « Transparency Portal », et non pas opendata portal.
Royaume-Uni
- L’opendata au service de la recherche (qui trouve)
Le Britannique Peter Jalowiczor découvre quatre exoplanètes sans téléscope ! Il n’est pas astronome mais diplômé en Sciences et il a travaillé durant trois ans à l’analyse des données libérées par l’université de Californie.
Plus de la moitié des autorités locales britanniques n’a pas encore publié en ligne ses données alors qu’il leur reste à peine un mois pour se conformer à cette législation.
Inde
La loi RTI (right to information) de 2005 a permis aux indiens d’avoir des recours législatifs pour briser l’opacité et la corruption ambiante. Or les citoyens qui utilisent ce droit se voient désormais menacés. En 2010, au moins une dizaine de citoyens indiens seraient morts pour avoir osé demander de la tranparence. Exemple de Shashidhar Mishra qui a été assassiné après avoir mis le doigt sur une malversation grâce au recoupement de données publiques.
Uruguay
La décision datait déjà de plusieurs mois mais le portail est maintenant en ligne.
Finlande
Le cluster Forum Virium d’Helsinki, spécialisé dans le développement de services numériques, se dote d’un laboratoire d’expérimentation (Living Lab) dédié à la mise en œuvre de stratégies pour l’ouverture des données publiques.
Belgique
La page d’accueil a un accent prononcé, et il n’est pas flamand…
Voir également cet article d’un informaticien belge qui explique la situation en matière de données et mobilité.
Canada
ARTICLES
Liste des questions existentielles (étape 1) dans l’ouverture des données.
– Aspects financiers :
La donnée doit-elle être gratuite ? Quelle est sa valeur ?
– Aspects juridiques :
Quelles sont les responsabilités des producteurs de données ? Des co-producteurs, des ré-utilisateurs ?
– Aspects métiers :
Quels sont les impacts métiers pour les producteurs de données ? Quel est la pérennité des services basés sur ces données ouvertes ? Est-ce la voie aux services privés en réponse au recul des services publics ? Comment qualifier la donnée et garantir sa qualité ?
– Aspects sociales :
Quelles seront les évolutions de la relation avec le citoyen ? Comment assurer une péréquation des services entre espaces urbains et ruraux ?
– Aspects de gouvernance :
Jusqu’où aller dans la co-production ? Avec quelles formes de médiation ?
Faut-il vraiment être transparent ?
Suivi de courrier entre un développeur qui cherche à obtenir des données, et une administration qui semble mieux fournie en papier.
- Manuel du Hacker
Les outils du journaliste pour scrapper des données, couchdb et une expérience de scrapping de l’équipe du Hackathon de Portland.
Voir aussi comment créer un portail de données en utilisant Drupal, CKAN et un aperçu des outils Microsoft OGDI.
La réutilisation des données publiques en droit des archives.
Le ministère de la Culture et de la Communication a désigné les archives publiques au titre des établissements faisant exception dans le cadre de la loi de 1978. Les données des archives relèvent de la Culture et ont à ce titre un traitement particulier dans leurs conditions d’ouverture.
Les archives son libres de fixer eux-mêmes leurs propres règles. Mais comme il n’existe aucun modèle de procédure, ils sont laissés à leurs propres initiatives. Il manque des directives du Ministère pour cadrer leur travail et assurer une homogénéisation des pratiques.
Ce régime dérogatoire bientôt remise en cause ?
Le groupe américain The Generations Network a adressé une requête à la Commission européenne afin d’obtenir une révision de ce régime dérogatoire qu’ils jugent préjudiciable. La Commission ayant décidé de repousser l’échéance à 2012 afin d’avoir une meilleure visibilité, un problème se pose.
Si la Commission décide d’étendre plus tard le champ d’application de la directive à ces données, il faudra alors revoir toutes les politiques, procédures et licences mises en place entre temps par ces établissements.
Gros effort de la ville qui publie les informations sur les lieux extérieurs où vous pouvez aller patiner dans Montréal, avec les mises à jour publiées au quotidien selon la météorologie. Un détail : la publication se fait au format PDF. Il faudrait leur dire…
- L’opendata concerne aussi les structures privées
On parle beaucoup d’ouverture des données publiques, mais les structures privées trouvent également des avantages à ouvrir leurs données: pour les améliorer de manière participative ou pour les enrichir de services annexes. On assiste donc à une intensification de création d’API pour accéder à ces données.
Réponse : les activistes de l’opendata ? En tout cas c’est bien eux qui en parlent le plus. Le mouvement s’inquiète en effet de la possible nuisance de Wikileaks.
« Pour ses adversaires, notamment dans les appareils d’État, Wikileaks est une aubaine car il permet de discréditer le mouvement d’ouverture des données. Pour éclairer le débat, il nous faut ici rappeler brièvement que faire de l’open data c’est publier des données publiques, non nominatives, n’entraînant pas d’atteinte à la sécurité collective ni à la vie privée. Il faut également souligner que des règles régissent les conditions d’utilisation des données d’information publique. Nous sommes donc loin de l’univers transparent et régulé de l’open data. »
Pour rappel, quelques principes de l’opendata :
- Données publiques
- Non-nominatives
- N’entraînant pas d’atteinte à la sécurité ou à la vie privée
- Accessibles à tous
- Approche collaborative entre les différents acteurs
- Implication des agents publics
- Mise en valeur et amélioration des services
« L’objectif de Wikileaks n’est pas de produire des services pas plus que de stimuler la créativité du public mais d’obtenir des informations en garantissant l’anonymat du dénonciateur puis de divulguer les informations recueillies, principalement à des partenaires de presse. »
PROJETS
Version espagnole de « Where does my money go ? »
Dictionnaire de citations multingue collaboratif et ouvert, dont une vidéo de présentation de quatre minutes, avec une approche linked-language.
Application qui identifie les scènes de films tournées dans les rues de la ville selon votre géolocalisation.
LES CHIFFRES
Nombre de téléchargement de l’application Toilet Finder qui permet de localiser les toilettes publiques les plus proches mais également de les noter et d’envoyer des photographies. Pour information, les données sur les toilettes publiques ont la côte.
Nombre record d’applications présentées au concours d’Ottawa sur la valorisation de données.
ETUDE
- L’opendatamanual, dont l’écriture est collaborative: ça avance ! (A LIRE)
- Etude de Microsoft sur le cloud des collectivités
AGENDA
- Les rencontres d’Autrans du 12 au 15 janvier: Internet, source d’innovations publiques pour les territoires, innover et construire en réseau. Présentation opendata le vendredi.
- Dernière conférence Epsiplatform à Berlin le 18 février sur le potentiel innovant de la réutilisation des informations du secteur public : Open data: apps for everyone?
VIDEO
Film très didactique de 4 minutes pour comprendre la directive Inspire. A voir !
LIENS UTILES
Un correctif à faire sur ce lien: changer libéraliser les données par libérer 🙂
[…] This post was mentioned on Twitter by Francois Bancilhon. Francois Bancilhon said: RT @LiberTIC: L #opendata dans tous ses etats http://bit.ly/frd0KQ […]
[…] L’opendata dans tous ses états […]