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Aujourd’hui, lundi 17 octobre, l’association OpendataFrance remettait à Axelle Lemaire, secrétaire d’État chargée du Numérique et de l’Innovation, son « Rapport sur les dispositifs d’accompagnement des collectivités locales à l’ouverture des données publiques ».

Ce rapport, réalisé sur lettre de mission, avait trois objectifs :

  1. fixer un état des lieux de l’open data des collectivités en France

  2. proposer un dispositif de soutien à la mise en œuvre des démarches des collectivités

  3. proposer des démarches d’animations et mutualisation au niveau national.

Nous vous proposons ici un résumé du rapport et nos premières réactions.

 

  1. Etat des lieux de l’open data des collectivités

La loi pour une République numérique représente une étape majeure pour le mouvement open data en France. Toute collectivité de plus de 3 500 habitants étant désormais tenue de publier des données ouvertes, comment organiser concrètement la mise en œuvre de cette obligation et accompagner ce changement d’échelle ?

L’association Opendata France, qui réunit selon ses propos plus de 70 collectivités engagées dans l’ouverture de données (en comptant toutes celles qui ont publié un jeu de données, il y a quelques années puis plus rien) part du constat suivant: une poignée de collectivités pilotes se sont déjà lancées dans le mouvement. 45 % de leurs données sont des données géographiques et cette dynamique de publications est accompagnée d’une évolution dans la gouvernance interne des données, constatée notamment avec la création de postes d’administrateur général de données (AGD).

Les collectivités les plus grosses en termes de population sont celles qui ont le plus avancé sur le sujet des données ouvertes. Les collectivités de tailles moyennes et petites ne se sont pas réellement positionnées sur le sujet qui n’apparaît pas comme une priorité et qui leur est souvent mal connu et incompris. Elles sont également dépossédées de leurs propres données par les EPCI ou les délégataires et ont donc une faible culture du sujet. Un travail de communication s’impose pour expliquer la mise en œuvre, les bénéfices en terme d’accès aux informations de la commune, la réduction des charges et centralisation des informations, etc.

Les limites des démarches :

  • peu de réutilisations des données
  • marché économique local et trop restreint
  • peu d’implication des réutilisateurs de données dans les démarches
  • manque de normalisation et de référentiels pour les données
  • animations trop territorialisées

 

odf-grossesse

2. Quel soutien pour la mise en œuvre des démarches open data des collectivités ?

Face à ce constat, des actions concrètes sont proposées dans le rapport. Il est rappelé en premier lieu que l’organisation du changement d’échelle (et donc le défi) consiste à multiplier les initiatives tout en assurant la qualité et conformité des données avec les lois en vigueurs, notamment en ce qui concerne le respect de la vie privée. L’enjeu est fort sur la normalisation, car si celle-ci s’est à peu près stabilisée autour de deux licences (nous verrons que non), les données elles-mêmes manquent cruellement de standards communs.

Voici quelques propositions du rapport :

  • Coproduction avec les collectivités d’un socle commun de données

Définir conjointement les données essentielles à publier et sur lesquelles bâtir une structuration commune. Une vingtaine de données sont proposées en annexe (page 49), parmi celles-ci : le budget, le PLU, les marchés publics, les délibérés, contours IRIS, résultats d’élection, agenda, etc.

  • Création d’un service public de la donnée locale

Proposition déjà mise en œuvre par Etalab qui propose sur www.data.gouv.fr/ et pour chaque commune de France, une page dédiée agrégeant automatiquement des données locales (INSEE, Finances, etc). L’idée est de centraliser les données existantes pour éviter aux communes de doublonner un travail de publication. Nous nous étions d’ailleurs appuyés sur ce service pour Montreuil-en-Touraine durant la dernière Opération Libre car il permet également de publier manuellement les données supplémentaires des communes.

A noter que l’étude ne conclue pas à la nécessité d’un service d’hébergement imposé par l’État, qui ne serait pas légitime aux yeux des collectivités.

  • Création de l’observatoire d’une évaluation des politiques open data des territoires

Le rôle de cet observatoire serait de suivre, évaluer et répondre au mieux au développement du mouvement open data en France. Mais ces critères d’évaluation restent à préciser.

  • Intégration de modules d’exports dans les progiciels métiers

A l’heure où les éditeurs persistent à emprisonner des données dans les logiciels métiers, un changement de paradigme s’impose. Des partenariats avec des éditeurs spécialisés seraient mis en œuvre pour inclure des modules d’export et portabilité des données des collectivités.

 

3. Les démarches d’animation et mutualisation

  • Création de référentiels pédagogiques mutualisés.

Documentation qui a déjà commencé à être constituée sur http://www.opendatafrance.net/ressources/.

  • Formations théoriques et pratiques

La première formation au logiciel R à destination des collectivités commence justement aujourd’hui.

  • Sensibilisation des élus

(message d’intérêt local) Nous proposons une expérimentation de sensibilisation aux élus sur la personne de M. Bruno Retailleau afin de le motiver à reprendre la dynamique open data de la région Pays de la Loire qu’il préside.

  • Phase d’expérimentations

Afin d’organiser une première étape de prototypage de démarches d’ouverture selon différents échelons de territoires  (communes, métropoles, départements, etc), l’association OpendataFrance propose une phase d’expérimentations avec des territoires pilotes. Celle-ci permettrait notamment d’identifier des modèles d’articulations d’ouverture sur les territoires et guides de bonnes pratiques.

Quelques organisations déjà postulantes pour l’expérimentation : La Région Provence-Alpes-Côtes d’Azur, un groupement de cinq acteurs en Bretagne, la préfecture de région Occitanie, le département de Loire-Atlantique, le Syndicat Mixte Informatique de Charente-Maritime (SOLURIS), liste non-exhaustive.

Deux initiatives de formations sont également proposées :

  • La création d’un certificat de formateur

Décerné par l’État, il s’agirait de quelques jours de formations pour les formateurs souhaitant obtenir ce certificat. Initiative d’intérêt pour ceux qui assurent déjà ou souhaitent assurer des formations Open Data auprès des collectivités, ce certificat assurerait la pertinence, qualité et conformité de leurs formations avec les référentiels nationaux. Libre aux collectivités de choisir ensuite des formateurs certifiés ou non.

  • Une formation d’animateur de la donnée territoriale (ADT)

Inspiré de la création et du rôle des Animateurs Numériques de Territoire dans le secteur du tourisme, l’ADT est chargé de déployer l’open data sur son territoire, il fait office de référent open data local et travaille en réseau.

 

 

Notre avis

L’initiative marque un pas de plus vers l’ouverture par défaut des données des collectivités et nous ne pouvons que féliciter les parties-prenantes de maintenir cette dynamique. Mais pour alimenter de futures réflexions, voici quelques commentaires et questions qui restent en suspens selon nous.

Tout d’abord, le rapport offre une série de propositions des collectivités mais rien ne permet d’affirmer que toutes ces hypothèses seront mises en œuvre. Le rapport a le mérite d’offrir une option réaliste d’ouverture technique généralisée, sauf que sa faisabilité tient sur une ouverture au rabais. Il semble que le plus petit dénominateur commun ait été pris comme modèle de base de prototypage : une commune de 3 501 habitants qui publierait 20 jeux de données statiques dont la moité pré-agrégée par l’État. Mais les modèles d’ouvertures, des agglomérations par exemple, de par la richesse, quantité et complexité de leurs données gagneraient à suivre un modèle plus élaboré.

Bien sûr il y a les phases prévues de prototypages pour répondre à toutes les questions en suspens. Mais il semble que les collectivités partent pour maintenir des démarches d’ouverture selon le triptyque « publication-animation-usages externes » dont le modèle, à l’heure des administrateurs généraux de données et data scientists pour usages internes, semble discutable pour les plus hauts niveaux d’ouverture. Seule une petite phrase mentionne d’ailleurs l’usage interne des données – Eat your own dog food – pour indiquer que cette approche est bien prévue, sans sembler pivot.

(Visionnez à ce propos la table ronde « Pilotage par les données et nouveaux métiers de l’open data » et autres captations du salon Open Data que Libertic co-organisait en septembre)

Le risque de cette généralisation d’ouverture de données a minima est d’entrer dans une simple démarche de publication automatisée, de données dissociées des usages internes, et donc à obsolescence programmée, générant une production de données orphelines en masse. Vous voulez un exemple ? Multipliez désormais par 3 800 communes et EPCI.

Il est regrettable que les sujets de prospectives (bien que d’actualité pour certaines collectivités) aient été écartés du rapport, tel que les scénarios d’ouverture conjointe de données publiques, privées et d’acteurs tiers d’un territoire. Ceux-ci représentent un modèle d’intérêt pour les agglomérations mais ont été considérés comme ne relevant pas du cadre de l’étude car « ils ne concernent que les acteurs les plus matures de l’open data ». Dommage de ne pas avoir profité de cet exercice pour préparer également le futur.

Un autre terme absent du rapport : la gouvernance ouverte. Il est en fait cité une petite fois pour préciser que ce thème sortait lui aussi du cadre de l’étude. À deux mois du sommet mondial que la France présidera à Paris, il n’est toujours pas d’actualité d’aborder l’open data sous l’axe d’une cohérence globale d’actions de modernisation de l’action publique. On regrettera une vision segmentée entre processus technique et organisationnel car sans travail d’acculturation, engager un réel développement autour de l’usage des données risque de s’avérer difficile.

La vision hypersectorisée de l’open data des collectivités induit notamment un problème. Les collectivités peinent à identifier un marché pour leurs données hyperlocales, celui-ci étant trop fragmenté et dissocié des données nationales et informations publiques qui alimentent, elles, les chiffres pharaoniques annoncés dans les bénéfices de l’open data. La dernière étude « Open Data Maturity in Europe 2016 » mentionne ainsi la croissance prévue de 36.9% de la valeur du marché des données publiques ouvertes pour atteindre 75,7 milliards d’euros en Europe pour 2020. Ces chiffres désespèrent les collectivités incapables d’identifier la valeur locale, notamment car elles peinent déjà à quantifier et chiffrer des bénéfices internes qui sont pris en compte dans ces calculs et car elles peinent à identifier leur valeur associée aux marchés nationaux.

Il est également possible de questionner la capacité d’ OpendataFrance à mettre en œuvre cette normalisation annoncée. Cela fait trois ans que l’association travaille à la création de standards, avec relativement peu de résultats à ce jour. Entre parenthèse, l’association n’a toujours pas réussi à normaliser le terme « open data » orthographié « opendata » dans son rapport. Et l’une des seules normalisations effectives autour des deux licences de données ouvertes (LO et OdbL) sera bientôt affaiblie par OpendataFrance elle-même, avec la création d’une nouvelle version OdbL v2 actuellement en travaux. Pour sa décharge, il est vrai que l’association n’avait jusqu’à présent que peu de budgets et travaillait avec des bénévoles.

Mais qu’en est-il du financement de la mise en œuvre justement ? Étrangement, ce rapport ne définit aucune estimation budgétaire. Quel coût ? Quel modèle économique ? Quelle prise en compte des évolutions de financements des régions par exemple? Une prise en charge par les collectivités ? Un financement de l’État ? Si oui, est-il prévu avant les élections présidentielles ?

Enfin, au lieu de propositions concrètes, le rapport énumère de vagues intentions dont la mise en œuvre n’est pas détaillée : mener conjointement l’ouverture avec la CADA et la CNIL (sous quelle forme?), améliorer les données en facilitant les retours de réutilisateurs (quelles actions supplémentaires envisagées?). On aurait aimé des propositions d’actions plus précises. D’ailleurs, lorsque les propositions se détaillent, telle l’intégration de fonctionnalités d’export de données pour les logiciels métiers par exemple, on soupçonne déjà les difficultés cachées. Prenons le cas des fonctions d’exports de données GTFS (normes poussée par Google pour les transports publics), l’export est maintenant présent dans de nombreux logiciels-métiers mais souvent encore la donnée est inutilisable car l’intégrité des données n’a pas été vérifiée.

En conclusion, un rapport positif qui apporte des éléments pour développer l’ouverture par défaut mais encore beaucoup de questions et de travail sur la route.

Note des auteurs : Libertic est une association à but non-lucratif implantée en Pays de la Loire et a accompagné la région dans son étude de création d’un Datalab. Libertic est également membre associé d’OpendataFrance, association créée suite à l‘initative de rencontre des collectivités en 2012. Enfin Libertic a été consulté pour la rédaction de ce rapport.

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Face à la pénurie de carburant sur plusieurs départements de France, un constat : la difficulté à trouver des informations fiables concernant les stations-service sur le territoire et leur disponibilité en carburant.

Comparatif

Les informations existantes ne suffisent pas

Les GPS proposent à leurs usagers des stations-service proches, et des cartographies de stations ont déjà été publiées. Or, ces informations se basent essentiellement sur des bases de données incomplètes.

Les 3 principaux référents en ligne sur l’état de la pénurie sont actuellement

Ces derniers répertorient 10 245 stations pour la France (chiffre fluctuant). Selon Le Monde, l’UFIP en dénombre 11 269, quand la base ouverte de référence en comptabilise 12 097 et il en manque encore. Pour ce qui est de l’état des stocks de carburant aux stations, le site prix-carburants.gouv.fr ne publie cette information qu’avec 7 jours de carence. Aucune initiative ne redistribue librement les contributions des conducteurs. Cette approche logiquement concurrentielle ne permet pas les enrichissements de l’information qui permettraient d’avoir une vision globale de la situation.

Les voitures ne circulent pas, l’information non plus.

L’association Libertic, qui fait la promotion du libre accès à l’information publique en open data a donc cherché à libérer les données aujourd’hui accessibles sur les stations-service. L’objectif étant de permettre à chacun de s’en emparer, de créer des cartes plus exhaustives et d’en favoriser la diffusion. Ces données permettront également de réaliser des sites collaboratifs qui remettraient librement à disposition les contributions sur la pénurie.

Voici les étapes, contrariétés, et découvertes de ce projet #Hackpenurie en cours.

 

Etape 1. Trouver des données

Nous avons d’abord listé les sources potentielles de données géolocalisant les stations afin de pouvoir les compiler. Jusque récemment, la publication d’une base de données d’entreprises sur un territoire était susceptible d’enfreindre le cadre du secret commercial, notamment au pretexte qu’une cartographie des acteurs permettrait de définir la stratégie de leur implantation (faites-vous plaisir). Or, depuis la loi Macron de 2015, un paradoxe se met en place: le secret des affaires (interprétation libre) en même temps que l’open data et la publication du registre Infogreffe, comportant le nom des entreprises et leurs adresses ont vocation à être librement disponibles. Voici quelques sources que nous avons répertoriées, n’hésitez pas à nous en indiquer d’autres !

Prix-carburants.gouv.fr

Cette base nationale collecte les informations et tarifs affichés aux stations-service. 12 097  stations sont répertoriées.

Problèmes

  • Erreurs dans la base: La base n’est pas propre. Des stations-apparaissent en Autriche, Somalie ou dans l’océan. Les longitudes et latitudes sont parfois inversées. Certaines donnéent semblent des doublons.

SomalieLa localisation de stations-service en France, selon la source officielle prix-carburants.gouv.fr qui commercialise la base par ailleurs…

  • Manque d’informations: Des informations ont été tronquées dans la version libre des données : il n’y a pas le nom de la station ni la marque, pénalisant le recoupement. Des incertitudes également sur le numéro identifiant des pompes.
  • Données à -7 jours: Le site ne publie librement que la base de la semaine passée. Or, si nous avions eu les prix du jour-même, nous aurions en même temps l’information sur les pompes n’ayant plus de carburant. L’accès à cette information coûte près de 40 000€. Tant pis pour la disponibilité aux pompes.
  • La base n’est pas exhaustive: Seules les stations avec un débit supérieur à 500m3 annuel sont répertoriées. Ce qui explique que les petites stations-services sont absentes de la base.

20160525_092036(1)Station orpheline. La petite station de Maisdon-sur-Sèvre n’est référencée nulle part (en même temps, elle est en pénurie de carburant…)

Infogreffe

Infogreffe dispose d’un site open data listant les entreprises immatriculées par année. Idéal pour améliorer la base source ? Fausse bonne idée.

Problèmes

  • Manque d’archives: Seules les entreprises immatriculées depuis 2013 sont répertoriées.

  • Catégorisation limitante: Impossible pour nous de retrouver les stations-services dans la catégorisation.

Nous avons abandonné cette source. En espérant que la publication du registre prévue en 2017 puisse prochainement combler ces lacunes.

Openstreetmap

OSM est une base de données cartographique contributive offrant des données totalement libres. Près de 10 000 stations-services ont déjà été répertoriées par les contributeurs. Grâce à Christian, les bénévoles en ligne et nos volontaires, nous nous sommes appuyés sur Openstreetmap.

tagfuel

Problèmes

  • Manque de données: Si la couverture au national reste impressionnante pour un travail de contribution, sur les 243 stations annoncées par la préfecture en Loire-Atlantique, 166 sont répertoriées.

  • Pas d’identifiants: Les données renseignées fournissent parfois le nom de la station, ou les numéros de téléphone mais pas d’identifiant unique permettant de recouper avec Prix-carburants. Il faudra se baser sur les coordonnées.

 

Stations GPL

Source découverte via Openstreetmap, le site http://stations.gpl.online.fr propose une base de données téléchargeable sur les stations distribuant du GPL. Ce sont des coordonnées GPS à convertir.

Problèmes

  • Qualité et Mise à jour: Le site ne semble plus à jour depuis 2011 et des erreurs sont constatées. Nous abandonnons cette source; qui a tout de même servi à quelques recoupements.

BP Suisse

Nous avons commencé à chercher des données sur les sites officiels des distributeurs. Surprise, BP en Suisse propose une base de données « librement accessible ». Cette source est très riche et répertorie à elle seule près de 12 000 stations en France en comptant toutes ses marques. D’autres sites de distributeurs restent à explorer à ce jour.

Problème

  • Licence

La licence d’utilisation associée au service permettant de télécharger les données indique qu’elles sont « librement accessibles ». Est-ce qu’en suisse cela veut dire « réutilisable » ? Il sera toujours possible d’utiliser cette source pour recouper des informations.

Etape 2. Créer des données

Nous avons ensuite cherché quelques informations existantes qui pouvaient être converties en bases de données ouvertes. Ce qui donne :

  • Liste des carburants (source : prix-carburants.gouv.fr)
  • Liste des arrếtés préfectoraux liés à la pénurie (source : Ouest-France, préfectures)
  • Liste des distributeurs de carburant (source : Wikipedia)
  • Compilation des bases (source : prix-carburants/OSM/BP Suisse)
  • Création des correctifs des données africo-norvegiennes

Etape 3. Corriger, compiler et visualiser

La base de prix-carburants a été corrigée via BANO (base publiée ici) . Un exemple d’erreur ci-bas, avec le correctif en rouge intitulé « source gouv bano ».

visuel correctif

Et voici la carte listant et comparant différentes sources de données (OSM/BP/Prix-carburants/Correctif Bano). Cliquer dessus pour naviguer au national.

Global comparatif

La carte de Nantes Métropole

Nous compilons ensuite les données collectées pour faire un test petite échelle, sur la métropole de Nantes.

Carte NM

Nous réalisons parallèlement le 23 mai une campagne de phoning pour vérifier la qualité des données et disponibilité des stations. Des adresses sont corrigées ou supprimées (base locale corrigée à publier prochainement).

Sur 27 stations (sic) affichées sur le listing pages jaunes indiquant les numéros de téléphone, 2/27 n’étaient pas des stations-services. 21 sur les 25 restantes (84%) ont répondu à nos appels. 18/21 sont en pénurie, 1/21 a encore du GPL, 2/21 ont encore deux carburants.

Réaliser ce travail de recoupement à l’échelle du département nous permettrait de vérifier si les chiffres de la préfecture prennent ou non en compte les quelques 3 000 stations-services indépendantes (source FF3C) qui ont probablement un faible débit et ne sont pas répertoriées sur prix-carburants.gouv.fr. A partir de là, est-ce qu’en comptant les stations au débit inférieur à 500m3 annuel le taux de pénurie serait plus élevé que celui annoncé ?

Etape 4: Publication et enrichissement

Nous avons publié librement tous les jeux de données sur data.gouv.fr Chacun peut s’en emparer, les enrichir, et réaliser ses compilations sur son territoire ou au national. La correction du fichier prix-carburants.gouv.fr est également reversée.

Les axes d’améliorations identifiés

En d’autres termes : ce qui nous aurait facilité la tâche.

  • Publier les données quotidiennes exhaustives et corrigées de prix-carburants.gouv.fr
  • Que chaque distributeur publie la liste de ses stations
  • Avoir des identifiants uniques de stations accessibles dans les données
  • Avoir accès à l’enregistrement des stations-services sur Infogreffe avec un historique large
  • Envisager des campagnes cartographiques OSM sur ces données d’intérêt général pour améliorer la base ?
  • Bonus : Pouvoir réutiliser librement les logos des distributeurs pour l’interface usager des plateformes de contribution

Nous étrennons une nouvelle rubrique: Réponse au courrier de lecteurs

Cette semaine nous avons demandé des données ouvertes à la préfecture de Loire-Atlantique, qui n’a pas répondu à ce jour. Suite à cet appel en ligne, un journaliste nous a interpellé très aimablement précisant qu’il ne voyait pas l’intérêt de notre démarche – de recoupement d’informations et qualification des données – (ça laisse songeur).

Alors clairement à quoi sert cette initiative ?

  • À pointer que les efforts d’ouverture de données en France sont aujourd’hui trop faibles
  • À contribuer à l’amélioration de la qualité des données fournies
  • À fournir des données – aux medias notamment – pour qu’ils puissent travailler sur d’autres bases que des copiés-collés de communiqués de préfectures.
  • À favoriser les initiatives de réutilisation de ces données
  • À démontrer l’intérêt des données ouvertes comme levier de meilleure diffusion de l’information

 

 

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Nouvelles de France

 

Paris

Information phare de la semaine: Paris libéré !

La capitale devient la deuxième ville de France à ouvrir ses données après Rennes avec le lancement de sa plateforme Opendata Paris jeudi dernier.

Plus de détails dans un prochain billet.

 

APIE

L’agence en charge de la valorisation du patrimoine immatériel de l’état (et donc de ses données) revient sur le Rapport BETA.

Titre du rapport :

La valorisation des informations du secteur public (ISP) : un modèle économique de tarification optimale .

Pour résumer en quelques mots: Les données brutes n’étant pas intelligibles, elles ne seront pas réutilisées. Pour qu’elles soient réutilisées il faut les enrichir. Or, plus les données sont enrichies plus elles ont de valeur. Conclusion, le service public doit enrichir les données pour les commercialiser.

A la lecture de ce « business plan » pour service public (oxymore), on comprend que l’objectif est de transformer le service public en structure commerciale.

La conclusion rappelle cependant que:

Au niveau des données brutes, la mise à disposition du public ne nécessite aucun coût de transformation (hors la création de sites d’hébergement des données accessibles par le public). Ces données peuvent donc être diffusées gratuitement sans perte pour le service public.

Ca tombe bien…

 

Europe

L’Open Knowledge Foundation a annoncé qu’elle travaillait au développement de Publicdata.eu, une plateforme de données européennes. Première ébauche en ligne.

 

Allemagne

Munich lance sa plateforme à l’aspect… très germanique

 

Espagne

La Navarre lance son programme d’ouverture de données et a déjà mis en ligne un système de requête pour qu’entreprises et citoyens puissent formuler leurs demandes de données à publier.

Elle rejoint donc les Pays Basques, la Catalogne, les Asturies et les villes de Zaragoza et Gijon, en plus du portail national Aporta.es.

Voir ici l’état des lieux de l’opendata en Espagne et le développement qui avance bien dans ce pays.

 

Pays Bas

Lancement de plateforme nationale : le gouvernement a utilisé CKAN pour sa plateforme de données nouvellement étrennée sous data.overheid.nl (overheid pour gouvernement).

 

Canada

Un article souligne l’état « déplorable » de l’accès à l’information au niveau fédéral. Le Canada se place dernier des cinq démocraties parlementaires en terme d’accès à l information alors qu’il a été l’un des premiers pays à se doter d’une loi en la matière (1983 pour le Canada, 1978 pour la France).

Contrairement aux Etats-Unis, le Canada n’a pas encore implanté de réglementation nationale spécifique à l’opendata mais ils y travaillent tandis que les citoyens se démènent pour tenter d’accélérer le processus.

Sur ce site, la liste des sites canadiens et plateformes locales relatifs à l’opendata. On constate que la moitié des villes listées opendata canadiennes sont en réalité animées par des initiatives citoyennes, pour le reste ce sont des initiatives locales.

A ce propos, un article espagnol mentionne que quatre villes canadiennes, Toronto, Edmonton, Ottawa et Vancouver, ont décidé de partager leurs services web et de travailler ensemble au développement d’une politique conjointe d’ouverture afin d’unifier les formats et licences de données et contribuer à améliorer la cohérence de leurs démarches.

 

Etats-Unis

Modèle de directive

Ce modèle de directive coproduit notamment par la Sunlight Fundation permet aux maires américains de reprendre ce modèle type pour faire adopter une directive de gouvernement ouvert par le conseil.

 

Articles

Appel d’Autrans

Suite à la conférence du même nom, publication de l’Appel d’Autrans 2011: Pour des biens publics utiles et réutilisables. Voir notamment les points suivants :

5- Il serait logique que, sauf inconvénient grave et exceptionnel, les informations d’utilité publique élaborées avec l’argent des contribuables soient mises en libre accès en ligne et sous licence libre (cf notamment la directive européenne 2003/98 du 17 novembre 2003 et ordonnance française du 6 juin 2005).

6-Les participants aux rencontres d’Autrans demandent donc au parlement et au gouvernement de définir clairement la notion d’information d’utilité publique et les obligations des différents services publics concernant la publication de ces informations en libre accès sur Internet.

Les 5 étoiles des informations du secteur public

Concours des meilleurs collectivités en matière d’ouverture de données. Sélection sur les critères suivants:

  • Informations disponibles sur le site quant aux données et licences
  • Existence d’un responsable pour répondre aux questions des usagers
  • Accès à des données brutes
  • Pas de restriction liées à des droits de propriété intellectuelle
  • Tarif maximum basé sur le coût réel

De l’utilité de l’opendata

Société Civile: Omerta ou Opendata

 

Projets

Tony Hirst et Rufus Pollock de l’OKFN ont créé la plateforme http://GetTheData.org/ où vous trouverez toutes les questions et réponses que l’on peut se poser en matière d’opendata.

Où trouver la liste des gares ? Comment trouver le titre d’un livre à partir de son ISBN ? Quels sont les meilleurs outils de scrapping ?

Application crise cardiaque

Une appli qui relie les appels aux urgences et les détenteurs de brevet de secourisme. Une alerte indique qu’un malaise cardiaque est arrivé à proximité de leur localisation.

Application pompiers d’Amsterdam

Au déclenchement d’une alerte incendie, toutes les données trafic (travaux en cours, circulation) génèrent le calcul du chemin le plus rapide pour arriver sur les lieux. Mais d’autres données permettent aussi d’améliorer l’efficacité de l’intervention : matériau des maisons du quartier, position des bouches à incendie, etc.

 

En chiffres

23 000%

Augmentation des ventes des films Monty Python suite à leur décision de mise en ligne gratuite de leurs vidéos (voir le film de 2 minutes tourné pour cette occasion). Ou comment l’ouverture peut aussi générer des revenus.

4 000 %

Retour sur investissement des données publiques.

Le rapport PIRA pour la Commission Européenne (2000) estime la valeur économique des informations du secteur public aux Etats-Unis à 750 milliards d’euros pour un investissement de 19 milliards.

7 300 millions USD

Activité développée sur les données climatiques aux Etats-Unis.

L’association pour le management du risque climatique montre que sur une période de trois ans (1998-2001) l’activité industrielle qui s’est développée autour de la gestion de ce risque a connu une véritable envolée aux Etats-Unis (7300 million USD) où l’information est diffusée gratuitement comparé à ce qui se passe en Europe (120 million USD) où l’information n’est pas gratuite. (Source : BETA)

 

Slides

 

Etudes

La FING publie un guide pratique autour de la Réutilisation des données publiques. Ce guide se donne pour objectifs d’apporter des éclairages et d’inviter les acteurs publics à agir. A LIRE !


Opendata Open Society Report

Etude sur l’ouverture des données publiques en Europe. A LIRE !

 

PSI Report

La Comission Européenne a publié les statistiques de réponse à sa consultation en ligne sur la PSI Directive

 

Agenda

Atelier Mobilités autour des données publiques ouvertes, le 7 février à Bordeaux

 

Offre d’emploi (première offre!)

Chef de projet «services numériques innovants et mutualisation des données publiques» Conseil Régional Provence-Alpes-Côte d’Azur (13)

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Libération : le chemin de fer
Image by nitot via Flickr

Veille LiberTIC du 8 juin au 14 juin 2010

ARTICLES

Launch of it.ckan.net for open data in Italy! (EN)

14 juin 2010- Open Knowledge Foundation Blog

http://bit.ly/bhvCgd

    Qu’est ce que l’#OpenData?

    14 juin 2010- 10 rue Giero

    http://bit.ly/dyHeCz

    Des licences libres pour concilier innovation sociale et économique

    14 juin 2010- Regards citoyens

    http://bit.ly/ddvgeX

    L’appli Roue Libre, rescapée grâce à la libération des données de Keolis

    14 juin 2010- Actuvisu

    http://bit.ly/cLn0AH

    Libération des données: « On ne reviendra pas en arrière »

    14 juin 2010- Owni.fr

    http://bit.ly/9yVQk9

    Tout comprendre sur: Licences libres et informations du secteur public

    juin 2010- Paralipomenes

    http://bit.ly/aUUxcq

    Cats, Chopsticks, and Rainbows: Open Data and Elections (EN)

    11 juin 2010- PoliticalGary

    http://bit.ly/a4OHIP

    Here come the healthcare apps (EN)

    11 juin 2010- O’Reilly Radar

    http://oreil.ly/b83IOS

    Being transparent, pros and cons (EN)

    10 juin 2010- Socitm Blog

    http://bit.ly/dvOuan

    Learning from Libraries: The Literacy Challenge of OpenData (EN)

    10 juin 2010- eaves.ca

    http://bit.ly/c0HKC8

    Quick guide to open government data (EN)

    Juin 2010- Begoodnow

    http://www.begoodnow.com/itpcamp/

    OKFN Dig the New Breed: How open approaches can empower archaeologists- Part I (EN)

    10 juin 2010- OKFN

    http://bit.ly/ar4CdV

    EU starts project about economic effects of open government data (EN)

    11 juin 2010- O’Reilly Radar

    http://oreil.ly/aJ4wMI

    Momentum building for open government data in Norway Undercurrent (EN)

    13 juin 2010- Oov.no

    http://bit.ly/auACAW

    OpenData – Open Government – Open World (EN)

    14 juin 2010- Intergen

    http://bit.ly/dg0j1e

    A ‘glass half full’ view of government app contests (EN)

    8 juin 2010- Govfresh

    http://bit.ly/d9lnNX

    A very personal Gov 2.0 (EN)

    7 juin 2010- Carolynlawson

    http://bit.ly/abCWir

    La Ville de Paris invente l’entr’ouverture des données publiques

    9 juin 2010- Cap21

    http://bit.ly/atAQpg

    Données ouvertes : un principe philosophique, un enjeu politique

    11 juin 2010- Carnet public

    http://bit.ly/chaO2M

    Open Public Data are so good that it’s hard to start explaining why (EN)

    10 juin 2010- stop.zona

    http://stop.zona-m.net/node/178

    L’open innovation par la ville de Rennes

    9 juin 2010- The innovation

    http://www.theinnovation.eu/

    Access does not equal understanding (EN)

    10 juin 2010- Information Age

    http://bit.ly/a6nOpb

    Gouvernement 2.0 et opendata

    8 juin 2010- Fondapol

    http://bit.ly/aQvAAX

    L’OpenData, c’est bien plus que de la communication politique

    9 juin 2010- Regards Citoyens

    http://bit.ly/cdKx1k

    Ouverture des données du web selon Orange et etude sofrecom

    2 février 2010- Orange

    http://bit.ly/9RHVEH

    Opendata, participatif, mobile

    7 juin 2010- Regards sur le numérique

    http://bit.ly/ctWLaw

    Le site de l’Assemblée nationale est sous licence Creative Commons (mais sans le savoir…)

    8 juin 2010- Silex

    http://bit.ly/ahbdaU

    IMAGES

    « How our laws are made »(EN)

    Sunlightlabs Design for America winner

    http://bit.ly/bI6DNa

    OpenData Impacts Timeline

    juin 2010- Practical participation

    http://bit.ly/dBtllY

    VIDEO

    Discours Jean-Louis Missika (PS) sur l’ouverture des données à Paris

    8 juin 2010- Regards citoyens

    http://dai.ly/dvpQMa

    OpenData au Conseil de Paris

    8 juin 2010- Regards citoyens

    http://dai.ly/awxj5M

    VISUALIZATION

    The Big World Cup Visualization Roundup (EN)

    10 juin 2010- Datavisualization.ch

    http://bit.ly/cT9Pg3

    BP energy statistics: the world in oil consumption, reserves and energy production(EN)

    Juin 2010- The Guardian

    http://bit.ly/ddPqOU

    Cartes touristiques

    10 juin 2010- Ecrans.fr

    http://bit.ly/90DcC6

    SON

    Engaging App Developers with Gov’t Data (EN)

    14 juin 2010- Gov20radio

    http://bit.ly/bJ9r8D

    PDF

    PSI ReUse economics (EN)

    Décembre 2008- Rufus Pollock

    http://bit.ly/bHB9Iy

    EVENEMENTS

    Concours opendata Ville à coeur ouvert

    8 juin 2010- Le rond point d’ici

    http://lerondpointdici.fr/archives/372

    Design fun and innovative climate action apps using government opendata (EN)

    Juin 2010- hackapps4climateaction

    http://bit.ly/a3onDS

    State of California – Data Gold Rush (EN)

    Juin 2010- State of California

    http://www.ca.gov/appsforcalifornians/

    Build your stuff with our stuff (EN)

    Lichfield district council

    http://www2.lichfielddc.gov.uk/data/

    PROJETS

    Helsinki region infoshare opens up public databases

    Helsinki region

    http://bit.ly/9bcZWZ

    A movment to opendata in bermuda (EN)

    13 juin 2010- Openbermuda

    http://openbermuda.com/

    Single portal of Russian State Statistics

    7 juin 2010 – Alenapoppova

    http://bit.ly/cuWbFG

    Site IGN sur Directive Inspire

    http://inspire.ign.fr/

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    Bonjour à tous,

    J’ai découvert récemment, non sans émotion, que certaines personnes ne pratiquaient pas encore le microblogging mais souhaitaient néanmoins avoir accès à une veille sur l’ouverture des données publiques.

    J’ai donc entrepris ci-bas le fastidieux travail de retranscription des tweets de liberTIC de la semaine. S’il manque des liens #opendata, n’hésitez pas à les mentionner ! J’essayerai de maintenir une liste hebdomadaire à jour.

    Voilà exactement le genre d’informations que l’on pourrait retrouver sur un portail collaboratif des acteurs « Données Publiques ».  Ca vous dit ?

    Malgré un ralentissement d’activité sur ce blog (en faveur du terrain), LiberTIC est toujours bien actif. Nous serons au meeting PSI « Realising the Value of Public Sector Information » le 9 juin prochain à Madrid avec des nouvelles fraîches dès notre retour donc n’hésitez pas à repasser nous voir 🙂

      Les Zebdonnées du 24 au 31 mai 2010

    Articles

    Videos

    • « Open, Linked Data for a Global Community »

      26 mai 2010- YouTube Gov 2.0 Expo 2010: Tim Berners-Lee

      http://bit.ly/dgA28g

    Autres

    Evènements

    • Open Coffee spécial Open Data: la libération des données publiques

      9 Juin 2010 à 19h00 au bar le St Melaine, 33 rue St Melaine- Web2rennes

      http://bit.ly/cwlnhT

    • Innovations web 2.0 et données publiques

      5 juillet 2010, 08h45 105 boulevard Raspail 75006 Paris- Journée d’étude ADBS

      http://bit.ly/9FrIAs

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    Que l’Europe ait décidé à l’unanimité, à Manchester, la Haye, Lisbonne ou dans son programme i2010 d’être le référent mondial en matière de démocratie est un engagement que nous soutenons avec enthousiasme.

    Que les plans européens et surtout français en matière de démocratie soient moins ambitieux que les plans anglais – Smarter government, etats-uniens Open Government Directive, ou australiens Engage et que le terme de gouvernement 2.0 n’existe pas encore dans les pages françaises de Wikipedia est un constat qui génère beaucoup moins d’enthousiasme.

    Qu’est ce que le gouvernement 2.0 ?

    Le concept de gouvernement 2.0 a été créé par Tim O’Reilly, également inventeur du concept de web 2.0. Le gouvernement 2.0 se définit par l’utilisation des outils collaboratifs du web 2.0 pour rendre un gouvernement plus ouvert, transparent, collaboratif, réactif et efficace. Certes, le terme est encore largement discuté et son champs d’action assez flou, cependant  le principe d’usage des TIC pour rendre les administration plus transparentes, collaboratives et participatives reste le credo.

    La philosophie

    Le terme anglo-saxon « governement 2.0 » pourrait être traduit par e-administration si seulement le concept était équivalent. Or dans la création de ce nouveau terme, Tim O’Reilly définit plus qu’un usage, il définit une nouvelle philosophie, et une nouvelle approche, un nouveau mode organisationnel et une nouvelle culture basés sur l’efficacité, l’ouverture et le dialogue.

    Alors que l’administration ressemblait à un distributeur automatique où chacun payait sa redevance pour accéder à un service, dans cette organisation les services sont limités et les prix hauts. Le gouvernement 2.0 transforme cette relation et l’administration devient une plateforme où les acteurs se rencontrent pour administrer au mieux leur quotidien, générant interaction, innovation, transparence, collaboration et participation.

    Les piliers
    Ouverture : ouverture des données pour informer au mieux les citoyens et assurer la transparence

    Dialogue: présence sur les réseaux sociaux, tchat, blogs, relations directs avec les citoyens/usagers , participation et collaboration

    Optimisation: meilleurs rendements, gain de temps et d’argent, services optimalisés

    5 degrés d’implantation

    Gauvaronomics prévoit 5 niveaux d’implémentation du gouvernement 2.0

    Niveaux 1 et 2 : Permettre aux employés de communiquer différemment par le truchement d’un blog ou ses réseaux sociaux et de s’en servir stratégiquement pour informer adéquatement les citoyens

    Niveau 3 et 5 : Développer une plateforme pour faciliter le débat avec la population et se servir de cette participation pour en changer les processus en interne

    Niveau 4 : Communiquer toute l’information sur des données non-sensibles produites par le gouvernement

    En France

    La ville d’Issy les Moulineaux a beau accueillir chaque année en France le forum mondial de l’e-démocratie, les nouveaux outils et les nouvelles pratiques du gouvernement 2.0 qui façonnent déjà le visage de la démocratie du 21eme siècle semblent tarder à s’implanter chez nous.

    La France s’est bien appropriée les TIC dans le cadre de l’e-administration avec des sites internet tels que « Ensemble simplifions » et elle se place d’ailleurs en 10eme position dans le classement mondial des Nations Unies en terme d’e-administration, mais l’e-administration n’est qu’une partie du concept de gouvernement 2.0 qui, au delà de l’usage des nouvelles technologies, représente une philosophie d’ouverture.

    On constate par ailleurs que l’implantation de tels mouvements est soit à la base d’initiatives d’associations indépendantes telles que la Sunlight Fundation aux Etats-Unis ou Mysociety.org en Angleterre, ou la résultante d’une forte volonté politique et les deux nous font défaut actuellement.

    L’ouverture des données publiques, un premier pas

    A liberTIC nous suivons de près le mouvement d’ouverture des données publiques car nous sommes convaincus qu’il s’agit là de la première étape vers le gouvernement 2.0. Comment inciter de manière plus efficace au dialogue et à une participation démocratique sans un public éclairé par une information libre ?

    L’ouverture des données demande cependant une vision de l’évolution des pratiques, du courage, de la ténacité, un changement de culture politique… soit autant de qualités qu’il faudra développer pour entrer dans une nouvelle ère politique.

    Comme marque d’implantation du gouvernement 2.0 en France, liberTIC twittera désormais les informations relatives au gouvernement 2.0 sous le hashtag #gouv20 qui remplacera le «gov20» anglo-saxon.

    Si vous souhaitez soutenir et promouvoir une administration plus ouverte, n’hésitez pas à arborer ou relayer le logo créé par la Sunlight Fundation à cet effet.

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    Postulat improbable

    Et si le développement des logiciels libres et l’ouverture des données publiques étaient vos seuls et uniques critères de vote, quelle serait votre liste idéale en Pays de la Loire ?

    Nous avions relayé dans un article précédent les campagnes de Creative Commons France et Candidats.fr pour obtenir le positionnement des candidats.

    Sur l’ouverture des données publiques – réponses obtenues via notre blog- et sur les logiciels libres – réponses obtenues via candidats.fr-

    Suite aux résultats du premier tour des élections régionales, deux listes s’opposeront le 21 mars prochain:

    http://www.auxiette2010.fr/projet/ PS et http://www.bechu-regionales.fr/ UMP

    Les absentes

    Bien que les notions de solidarité, d’emploi, de soutien à l’innovation et au développement local fassent partie des différents programmes, il n’est mention nulle part de l’ouverture des données ou d’un programme de soutien aux logiciels libres qui sont pourtant des leviers à fort potentiels.

    Manque de connaissance ? De compréhension ? D’informations ?

    De notre coté, nous continuons les actions de communication et d’engagements en faveur du programme « Nantes, ville pilote dans l’ouverture des données publiques ».

    PS: Toujours pas de nouvelles sur le positionnement de M. Jean-Marc Ayrault, Député Maire de Nantes quant à ces questions.

    Read Full Post »

    À l’occasion des élections régionales de mars 2010 ( 14 et 21 mars), Creative Commons et April lancent des campagnes pour connaître le positionnement des candidats.

    Pour Creative Commons il s’agit de donner sa position quant à l’ouverture des données publiques et les licences d’usage.
    Pour April il s’agit de signer le pacte de soutien aux logiciels libres.

    L’ouverture des données publiques et Creative Commons

    Creative Commons écrit:

    « Tous les citoyens attachés à l’’accès ouvert aux données publiques sont invités à adresser un questionnaire aux candidats pour les régionales 2010. Ce questionnaire sur l’accès aux données publiques est un document permettant aux électeurs de savoir si leur candidat dans leur région est sensible aux enjeux de l’accès ouvert et de la réutilisation des données publiques. »

    LiberTIC travaillant activement sur l’ouverture des données publiques en Pays de Loire, il était logique de relayer ces informations au niveau régional.

    Le message:

    Mesdames et Messieurs les candidats,

    Le mouvement pour l’accès ouvert aux données publiques se développe à travers le monde :  l’Australie avec le projet Mash Up, l’Angleterre avec le projet Data.gov.uk, etc. Ces pays ont choisi de permettre la large diffusion et réutilisation de leurs bases de données publiques en les plaçant sous Licence Creative Commons.

    Cette dynamique d’élargissement des biens communs permet :
    – des économies d’échelle pour les collectivités et les services publics
    – un foisonnement de création et d’innovation
    – le développement de structures locales innovantes
    – des retours sur investissements rapides et démontrés par les expériences européennes et outre-atlantique
    – la création de nouveaux services et outils pour les citoyens et contribuables
    En bref, une plus value locale, sociale et économique sans besoin d’investissements massifs.
    Dans cette démarche, le respect du droit d’auteur inaliénable en France est bien sûr conservé. Il se trouve explicité et garanti par des licences de type Creative Commons, OdBl, GFDL ou « Art libre ».
    La France et ses régions ne peuvent rester à l’écart de ce mouvement qui s’amplifie. Rennes a annoncé la semaine dernière l’ouverture de ses premières données d’ici 2 mois. A la veille des élections qui vont décider des programmes et des équipes qui vont gouverner les régions, nous souhaitons vous interroger sur votre positionnement quant à l’ouverture des données publiques.

    Les questions:
    Êtes-vous, dans le respect du droit moral des auteurs, en faveur de :
    1. l’accès et la réutilisation libre et gratuite des données publiques (géographiques, statistiques, environnementales…) produites ou financées par la région
    2. l’accès et la réutilisation libre et gratuite des contenus produits ou financés par la région (telles les publications papier ou web)
    3. l’accès et la réutilisation libre et gratuite des études produites ou financées par la région
    4. l’accès et la réutilisation libre et gratuite de données des observatoires co-financées par la région
    5. la publication en open archive des travaux publics de recherche produits ou financés par la région
    6. l’accès et la réutilisation des contenus de formation produits ou financés par la région (formation professionnelle, manuels scolaires…)

    Les logiciels libres et APRIL

    pour la signature du pacte de soutien au logiciel libre que vous retrouvez sur le site Candidats.fr

    • Si vous êtes candidats, vous pouvez télécharger le pacte ICI et nous le retourner afin de valider votre position que nous restituerons auprès de l’APRIL.
    • Si vous êtes sympathisant vous pouvez simplement remplir le formulaire de soutien à cette adresse.

    Nous rajouterons en commentaires le fil des réactions ou non, des candidats.

    Le plan :

    – Lancer une demande de réponse au questionnaire via twitter- exclusivement- dans un 1er temps (qui a dit approche gov20 ?)

    – Répertorier les réactions et positionnements des candidats aux élections régionales en Pays de Loire

    La liste des candidats concernés et leur réponse à l’heure actuelle:

    • Jacques AUXIETTE (PS), président sortant de la région des Pays de la Loire:
    • CC OUILL ?

    • Christophe BECHU (UMP):
    • CC ? – LL ?

    • Jacky FLIPPOT (Nous te ferons Bretagne):
    • CC OUI – LL OUI

    • Patricia GALLERNEAU (Modem) via M. Prud’homme:
    • CC OUI – LL OUI

    • Marc GICQUEL (PG):
    • CC ? – LL ?

    • Eddy LE BELLER (LO):
    • CC ? – LL ?

    • Jean-Philippe MAGNEN (Europe Ecologie):
    • CC ? – LL ?

    • Brigitte NEVEUX (FN):
    • CC ? – LL ?

    Et à titre informatif: M. Jean-Marc Ayrault, Député-Maire de notre ville de Nantes: CC ? – LL ?

    LiberTIC se tient à votre diposition pour vous renseigner sur le système de licences et sur les principes de l’ouverture des données publiques afin de répondre au mieux aux questions.

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