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Le vendredi 9 décembre, Libertic était présente au Sommet Mondial du Partenariat pour une Gouvernance Ouverte afin d’y présenter une démarche collaborative d’ouverture de commune. L’occasion de faire un bilan du chemin parcouru, de nos initiatives liées au sujet et d’annoncer un nouveau site international pour les Opérations Libres.

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L’évènement PGO, Cop21 de la démocratie, a donné à voir les projets à travers le monde qui placent la transparence de l’action publique (dont ouverture de données) et l’implication des habitants et usagers dans l’amélioration des services publics au centre de leur stratégie de modernisation de l’action publique par le numérique.

Que de chemin parcouru depuis 2013, année du sommet PGO à Londres durant lequel nous participions à la délégation française envoyée pour « étudier l’opportunité de rejoindre le mouvement ». Après avoir raté le train de départ, la France rattrape donc son retard en s’investissant sur le sujet, malgré des bémols soulignés par la société civile.

Avec (notamment) la loi pour une République numérique et la généralisation de l’ouverture de données, la France s’arme d’une politique des plus ambitieuses en matière d’extension de l’open data et transparence. Axelle Lemaire a annoncé un budget de 3 millions d’euros pour assurer le service public de la donnée. Il sera notamment alloué à la création d’outils de sécurisation de la diffusion, d’interopérabilité et convergence des données notamment via le sémantique. Un plan qui souhaite clairement dépasser la simple publication massive de données pour orienter une structuration.

Par contre, niveau Gouvernance Ouverte globale, induisant l’implication des habitants et usagers dans la coproduction de services et systèmes décisionnels politiques, les freins culturels sont toujours bien d’actualité parmi les élus. La France est restée coincée sur l’étape 1 du plan global.

Seule la ville de Paris s’est officiellement engagée sur le sujet. Elle en a profité pour annoncer son plan de Gouvernance Ouverte. Ce document synthétique semble être son plan et sinon pour rappel, celui de Nantes co-créé entre habitants dès 2014 avait lui été classé sans suites… Il est disponible ici (PDF) et le processus global est synthetisé sur le site Atelier de la Gouvernance.

MAIS QUE FAISIONS-NOUS AU PGO ?

Nous y présentions avec le département de Loire-Atlantique les retours et recettes des Opérations Libres, dont voici le support. L’occasion d’annoncer le lancement du site international dédié au projet: FREE-MISSION.org pour faciliter la reprise de ce format d’ouverture des petites communes à l’étranger. Vous souhaitez contribuer à le traduire ? Contactez-nous !

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Vidéo de Présentation Opération Libre

LIBERTIC PARTICIPE AU PROJET PILOTE D’EXTENSION DE L’OPEN DATA EN FRANCE

Enfin, ce retour sur les Opérations Libres nous permet d’annoncer la participation de Libertic aux territoires pilotes annoncés par Axelle Lemaire sur le sommet PGO. Nous travaillerons sur 2017 en lien avec le département de Loire-Atlantique au prototypage d’ouverture d’une commune locale, avec notamment la création de wiki territorial et ouverture de jeux de données essentiels, avant d’envisager la généralisation au territoire.

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Suite aux élections législatives du 17 juin 2012, le gouvernement possède désormais la majorité parlementaire nécessaire à la mise en œuvre de sa politique, notamment en matière d’ouverture des données publiques. Plusieurs éléments semblent propices au développement d’une politique nationale ambitieuse sur le sujet :

 

 

  • Fleur Pellerin, désormais Ministre Déléguée chargée des PME, de l’Innovation et de l’Économie Numérique s’était également positionnée en faveur d’une extension de l’ouverture des données tandis qu’elle dirigeait le pôle Société et Économie Numérique dans l’équipe de campagne de François Hollande, désormais Président
  • Enfin le premier acte du gouvernement, à savoir la rédaction d’une charte de déontologie pour les ministres, faisait déjà mention « d’une action déterminée pour la mise à disposition gratuite et commode sur Internet d’un grand nombre de données publiques »

 

Nous avons donc, pour la première fois au pouvoir, des responsables qui non seulement connaissent la définition de l’open data – ce n’était pas gagné – mais qui en plus ont développé des démarches d’ouverture dans leurs précédentes fonctions, apparemment convaincus de l’intérêt social et économique du sujet.

 

Or malgré ces expériences et notes d’intention, aucune stratégie gouvernementale n’a encore été dévoilée. Selon Itespresso, la feuille de route gouvernementale du numérique ne sera d’ailleurs pas établie avant la fin du mois et il reste beaucoup de travail. La stratégie à venir sera-t-elle réellement à la hauteur des attentes ?

De fait, si le gouvernement Fillon avait initié les démarches au niveau gouvernemental en créant la mission Etalab ainsi que le site data.gouv.fr en 2011, le chantier n’en est qu’à ses débuts en France et et de nombreuses questions se posent désormais, sur lesquelles le nouveau gouvernement devra prendre position.

Voici 20 questions liées au développement de l’open data en France et suggérées ou identifiées en ligne, notamment chez RegardsCitoyens, Silex, le Conseil National du Numérique ou sur ce blog.

 

 

  • Faut-il définir juridiquement le terme « donnée ouverte »?

Les caractéristiques d’une « donnée ouverte » ont été définies par un collectif de représentants des mouvements open-source et du droit d’accès à l’information aux Etats-Unis en 2007. La liste des 8, puis 10 critères d’une donnée ouverte sert de fil conducteur aux démarches en France mais à défaut de consensus sur un texte de référence, chacun adopte des critères plus ou moins proches des textes de base. Et finalement, qu’est-ce que l’open data ?

 

 

  • L’ouverture des données publiques doit-elle devenir une obligation légale ?

La loi de 1978 instaurant le droit d’accès aux informations publiques en France fait mention de mise à disposition de documents sur demande expresse. Mais l’open data va au-delà de l’obligation légale puisqu’il s’agit d’une démarche pro-active de publication de données brutes. Ce mode de publication doit-il désormais s’imposer juridiquement aux administrations publiques ? Et à toutes les collectivités ?

 

 

  • Faut-il imposer l’usage de certaines licences ?

En 2011, la mission Etalab a créé la Licence Ouverte. Avec l’ODbL, il s’agit des deux licences les plus utilisées pour l’ouverture des données en France. Faut-il pousser pour l’émergence d’une licence unique ou rester sur un libre choix mais dans ce cas promouvoir les licences libres faisant référence ?

 

 

  • L’Etat doit-il s’impliquer dans la standardisation des démarches ?

Malgré les avancées d’Etalab en matière de licence et normalisation sur les données interministérielles, les démarches des collectivités locales souffrent aujourd’hui d’une hétérogénéité pénalisant le développement de la réutilisation des données en France. Aucune action gouvernementale n’a été entreprise pour se rapprocher des démarches locales et faciliter la standardisation, actuellement organisée de manière spontanée par les collectivités.

Le mouvement d’ouverture en France manque de documentation. Aucun référentiel n’a été publié par le gouvernement, qui prendrait notamment en compte les bonnes pratiques en terme de formats, métadonnées, standards, anonymisation… qui paraît essentiel à la formation, à la simplification et au développement des démarches d’ouverture. Faut-il mutualiser les bonnes pratiques et développer les formations ?

 

 

  • Faut-il adapter le code des marchés public ?

Les modèles d’animations autour de l’open data, avec le développement des appels à projets, posent la question du mode de coproduction des acteurs publics avec les réutilisateurs de données. Certaines applications développées n’ont pas d’objectif de rentabilité ou pérennité de la part de leurs auteurs. Mais le code des marchés publics impose de déterminer les besoins à satisfaire avant de lancer un appel d’offres pour acquérir un service. Les développeurs (dont lycéens) ayant développé un concept original et n’étant pas en capacité de répondre à l’appel d’offres ne pourront donc pas profiter de la vente de leurs créations. Faut-il adapter le code des marchés publics afin de favoriser la flexibilité et réactivité du secteur public face aux nouvelles pratiques ?

 

 

  • L’open data doit-il s’étendre au texte ?

Aujourd’hui les démarches d’ouverture concernent essentiellement les bases de données chiffrées et cartographiques. Or dans le droit d’accès à l’information, les rapports, dossiers, études, circulaires sont également concernés. Le travail de RegardsCitoyens sur les informations de l’Assemblée Nationale représente un exemple d’utilisation de « données textuelles » permettant de développer informations, statistiques et usages à partir de rapports qui gagneraient à être ouverts et structurés de manière élargie. Les démarches d’ouverture des données doivent-elles s’étendre aux données textuelles et à un travail de structuration de ces données ?


 

  • Les données culturelles doivent-elles êtres soumises au droit d’accès ?

Selon la loi de 1978, les informations créées par les établissements culturels, de l’enseignement et de la recherche jouissent d’un cadre dérogatoire. Elles ne sont pas soumises au droit d’accès à l’information tandis que les raisons de leur statut d’exception ont été démontées une par une dans l’excellent article de Lionel Maurel. Faut-il imposer l’ouverture des données culturelles ?

 

 

  • Faut-il revoir le droit d’auteur des agents publics ?

Certaines données collectées dans le cadre d’une mission de service publique sont soumises aux droits d’auteur des agents et donc souvent exclues des démarches d’ouverture de données. Ce droit d’auteur est-il toujours justifié ?

 

 

  • Faut-il moderniser la CADA ?

La Commission d’Accès aux Documents Administratifs a été créée en 1978 pour assurer la bonne application du droit d’accès à l’information publique. Elle n’a pourtant aucun pouvoir d’injonction, et malgré son avis favorable, les administrations ne sont pas contraintes de publier les informations publiques sollicitées via la CADA. Faut-il réformer son statut, augmenter ses pouvoirs ?

Parallèlement, la circulaire Fillon du 26 mai 2011 tout en instaurant le principe de gratuité des données rajoute que les informations pouvant être soumises à redevance doivent être au préalable inscrites sur une liste fixée par décret et après avis du COEPIA. Cette mission doit-elle rester une action COEPIA ou faut-il centraliser la thématique sur la CADA en étendant ses actions ?

 

 

  • Faut-il réaffirmer l’obligation de la publication des répertoires ?

L’article 17 de la loi de 1978 impose déjà aux acteurs publics la constitution d’un répertoire des informations publiques qu’ils produisent ou détiennent. Dans les faits, cette loi est rarement appliquée et ces répertoires se constituent à travers les démarches d’ouverture mais ne sont pas publiés. Or ces registres permettraient d’orienter les demandes d’accès en faisant état de l’existant. Pour soumettre une demande d’accès auprès de la CADA, il est également nécessaire de citer le nom de la donnée ainsi que de son détenteur or il n’y a aucune visibilité sur qui fait et possède quelles données au sein des administrations publiques, pénalisant l’accès à l’information. Faut-il engager un effort général sur la publication des répertoires ?

 

 

  • Faut-il focaliser le développement de l’ouverture sur les données disponibles ?

Les démarches d’ouverture s’orientent sur la publication de données facilement disponibles plutôt que sur les demandes. Il s’agit pourtant de l’un des objectifs de l’open data que de répondre aux demandes d’accès. Pourquoi ne pas ouvrir prioritairement les données suscitant le plus de demandes notamment auprès de la CADA ?

 

 

  • Faut-il définir une liste des données d’intérêt général soumises à publication obligatoire ?

Certaines données d’intérêt publique sont détenues par des délégataires de services publics, organismes privés et associations qui ne sont pas soumis à une obligation de publication. Cette barrière à l’accès oblige les citoyens à s’organiser pour reconstituer des bases pourtant existantes et d’intérêt public, telles que les informations nutritionnelles des produits de consommation courante. Faut-il imposer la publication obligatoire de données essentielles ? De même pour les collectivités, faut-il imposer une liste a minima de données essentielles à ouvrir ?


 

  • Faut-il étendre le devoir de publication aux organismes privés et civils ?

Certains organismes et structures sont déjà soumis au devoir de publication mais pour des cas très spécifiques (traçabilité sanitaire, financière, rapports de Responsabilité Sociétale des Entreprises…) Faut-il étendre ce devoir de publication, notamment aux structures financées par l’acteur public ? Et dans cet objectif de diffusion et accessibilité des informations publiées, faut-il intégrer les notions de données et contenus ouverts dans ces publications ?


 

  • Faut-il modifier le statut d’Etalab ?

La mission Etalab a été créée en février 2011 par un décret de François Fillon qui plaça à sa direction son conseiller multimédia, Séverin Naudet. Faut-il changer le directeur dont la démission avait été demandée, notamment pour attaques et non-respect du devoir de réserve durant les élections ?

Etalab, en charge de l’ouverture des données interministérielles et du site data.gouv.fr, est une mission actuellement rattachée au Secrétariat Général du Gouvernement. Le champs d’actions de la mission n’implique-t-il pas un rapprochement vers d’autres services tels que la modernisation des services publics actuellement en remaniement ?


 

  • Faut-il upgrader data.gouv.fr ?

Les données actuellement disponibles sur data.gouv.fr souffrent d’une qualité parfois médiocre, budgets publiés en .jpg, données sur les marchés publics erronées, liens html des sites présentés comme des données ouvertes… Faut-il continuer à publier de nouvelles données ou corriger l’existant, les deux à la fois ?

 

 

  • Data.gouv.fr a-t-il vocation à accueillir les données de toutes les collectivités ?

Bien qu’Etalab ait indiqué mettre data.gouv.fr à disposition des collectivités, seules les collectivités UMP ont à ce jour rejoint la plateforme nationale. L’une des problématiques évoquées pouvant être l’utilisation de la licence ODbL par les collectivités locales. La plateforme nationale aura-t-elle vocation à référencer toutes les données et sous différentes licences ?

 

 

  • Faut-il faire des données un outil de débat démocratique ?

Malgré les annonces politiques, peu de données inédites ont actuellement été publiées et rares sont celles pouvant susciter débat. Au vu des animations engagées, l’open data sert surtout d’appui à l’innovation plutôt qu’à la transparence et inclusion des citoyens. Faut-il développer ce volet de l’open data ou se focaliser sur l’innovation ?

 

 

  • La notion de Gouvernance Ouverte doit-elle faire partie du vocabulaire politique ?

Les bénéfices d’une démarche d’ouverture de données ne peuvent être atteints par la simple publication de données en ligne. Ce sont de nouveaux outils, de nouvelles pratiques et modes d’animation que l’administration doit développer au-delà de l’open data pour générer l’innovation et la participation pourtant convoquées dans les discours. Les démarches en France dissocient l’open data de l’open gov quand les fondements sont liés. Faut-il commencer à évoquer l’ouverture des données à travers un projet global et stratégique ?

 

 

  • La France doit-elle rejoindre l’Open Government Partnership ?

L’OGP est une initiative multilatérale qui réunit aujourd’hui plus d’une cinquantaine de pays impliqués dans des pratiques de gouvernance ouverte et de développement des démarches d’ouverture de données publiques. La France n’a jusque là jamais souhaité rejoindre ce groupement, espace d’échanges de méthodologies et bonnes pratiques entre pays impliqués dans l’open data. Faut-il rester à l’écart des mouvements internationaux ?

 

 

  • Faut-il être cohérent dans ses positionnements ?

Access Info Europe avait adressé au gouvernement français, début juin, une invitation à se prononcer en faveur de la transparence et du droit d’accès aux documents de la Commission, du Parlement et du Conseil Européen. La France s’étant en effet illustrée par son positionnement sur l’inclusion de cadres d’exceptions et de restriction d’accès à l’information.

Il semblerait que le nouveau gouvernement soit sur cette même lignée de restriction…

 

Le gouvernement va-t-il réellement développer une stratégie ambitieuse en matière de développement de l’open data en France ou adopter une posture ? La question restera ouverte jusqu’à la publication de la feuille de route pour peu qu’elle soit précise sur les positionnements, étapes et délais.


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Ce billet d’humeur est inspiré de l’article « Gobierno abierto y crisis economica » adapté au contexte français, avec l’aimable autorisation de son auteur Antoni Gutiérrez-Rubí.

 

Alors que la France vient de perdre son triple A, les conséquences possibles de cette annonce (durcissement des conditions d’emprunt, hausse des taux d’intérêt, restrictions budgétaires) imposent plus que jamais la nécessité d’adaptation du fonctionnement des services publics à une conjoncture de majoration des dépenses sociales et de diminution des recettes fiscales.

L’impact de la crise sur le déficit publique devrait placer au cœur de l’actualité le débat sur la complexité et l’inadaptation de notre système d’administration publique hérité du 19eme siècle dans un 21eme siècle toujours plus rapide et connecté.

 

Les administrations du 21e siècle subissent des pressions de plus en plus fortes pour faire plus avec moins de moyens. Le monde technologiquement sophistiqué d’aujourd’hui exige des administrations qu’elles le soient tout autant. Les citoyens et parties prenantes de plus en plus connectés demandent à leurs administrations de leur fournir des services plus rapides et plus efficaces. Or l’administration de demain ne peut pas produire les résultats attendus sans rompre avec l’ancien modèle bureaucratique. Ces anciens procédés limitent le champ d’action des administrations ainsi que la rapidité et l’exhaustivité de leurs interventions. Le modèle conventionnel des administrations travaillant en vase clos, dans un environnement où chacun gère ses propres connaissances et informations devient obsolète. Les hiérarchies et procédures traditionnelles au sein du secteur public se voient contraintes à évoluer.

Extrait de l’étude Deloitte : Provoquer ou subir le changement

 

Repenser le service public

La qualité de l’administration et du service public est jugée à travers la satisfaction des citoyens en matière de vie démocratique, et de services fournis. Or tout cela est aujourd’hui questionné.

Une étude récente du CEVIPOF relayée par Transparence Internationale France fait ressortir une défiance massive de 83% des français envers la politique, 69% estimant que les élus sont corrompus et 60% que le fonctionnement de la démocratie n’est pas satisfaisant.

Coté services, les citoyens plus connectés et souvent mieux équipés que l’administration, deviennent plus exigeants et ce décalage de pratique en ligne alimente les préjugés classiques sur l’administration considérée: lente, opaque, procédurale, complexe, ou encore inaccessible.

L’électrochoc politique et économique que pourrait représenter la perte du triple A français constitue aujourd’hui une opportunité pour la mise en œuvre d’un chantier de modernisation et adaptation des services publiques à la société numérique.

Investir les réseaux sociaux et multiplier les canaux d’information, participer aux discussions en ligne et prendre en compte les retours usagers, publier les données et rendre lisibles l’action publique, développer interaction et participation à travers des démarches innovantes, coproduire services et informations, etc.

Développer un service publique adapté aux outils et attentes du 21eme siècle implique de mener une réforme culturelle et organisationnelle majeure que d’autres pays entament déjà en développant des pratiques de « gouvernance ouverte » (open government) qui représentent une alternative à la tentation facile de suppression de certains services publics pour accompagner les coupes budgétaires.

 

Gouvernance ouverte: l’innovation ouverte appliquée aux administrations

L’innovation ouverte revient à développer des pratiques culturelles et organisationnelles basées sur l’ouverture, le partage et la coproduction. Inspirée de la philosophie du Web, son objectif est d’améliorer un service et de gagner en efficacité à moindre coût. Cette pratique appliquée aux administrations s’est notamment développée sous le terme Open Government que nous traduisons ici par « Gouvernance Ouverte ».

La stratégie de transition vers ce type d’administration se déroule en trois étapes :

  1. Transparence : ouverture des données publiques, lisibilité de l’action publique
  2. Participation : usage des outils en ligne et interaction avec les usagers
  3. Coproduction : développement de services innovants et collaboratifs

 

Antoni Gutiérrez-Rubí rappelle que ces étapes consistent notamment en l’application des points suivants:

  • Communication et coordination en ligne des administrations, dialogue et échanges sur les réseaux sociaux pour générer de l’interaction et une modernisation des pratiques
  • Développement de l’ouverture de données, de la coproduction et co-création avec les producteurs et usagers des services publics
  • Favoriser une culture de l’innovation au sein des administrations en favorisant les retours et l’expérience aussi bien des agents en interne que des citoyens pour mettre l’usager au cœur de l’organigramme

 

Les changements pour aller vers une véritable administration numérique ne sont pas que technologiques. Il s’agit de mettre en place une nouvelle culture de communication, un nouveau modèle organisationnel, le développement d’idées et de ressources et compétences internes/externes inexploitées car inexploitables dans un système actuel. Il ne s’agit pas d’une question technologique mais culturelle, sociale, relationnelle, qui impulse et stimule une culture de changement de conception, gestion et prestation des services publics.

 

Pour favoriser le développement de ce type de démarches, un groupement international, l’Open Government Partnership (OGP), a été créé en 2011 qui rallie une quarantaine de pays à travers le monde. A l’étranger, l’Espagne avance sur le sujet, l’Australie en a fait une politique numérique ambitieuse et détaillée baptisée Engage 2.0 et le gouvernement américain, précurseur en la matière en a fait un programme politique phare.

Des agences gouvernementales se développent pour organiser les feuilles de route, outiller les administrations, mutualiser les démarches et accompagner le changement.

La révolution est en cours.

 

Gouvernance ouverte et Open Data

Sans changement d’outil, de culture, de mode d’interaction, l’administration ne sera pas à même de gérer le développement de l’écosystème de réutilisateurs de données, de répondre à leurs attentes, de prendre en considération les retours, d’intégrer l’enrichissement des données en interne, de développer une culture de traitement de la donnée pour optimiser la gestion.

 

Beaucoup de défenseurs de l’open data se contentent aujourd’hui d’interpeller les administrations sur l’ouverture de leurs données, sans jamais évoquer les changements que devraient accompagner la mise à disposition. Or, à défaut de vision politique de modernisation des services publics et sans ces changements structurels, nous assisterons (si ce n’est déjà le cas) à une « ouverture a minima » (en terme de qualité et de données disponibles) qui questionne la pérennité des démarches open data en France.

 

Un exemple avec la ville de Rennes, pionnière en matière d’ouverture de données en France et qui semble peiner aujourd’hui à assurer la continuité de ses démarches. Après un cycle d’ouverture de données et animation à travers un concours, le site de données de la ville ne semble plus être alimenté depuis six mois.

Et de fait, si la publication de certains jeux de données et la gestion d’un appel à projets peuvent être gérés selon l’ancien modèle organisationnel, la continuité des démarches requière en revanche des changements structurels majeurs que ni les collectivités, ni l’Etat n’ont entrepris en France.

 

A l’étranger pourtant, l’ouverture de données est synonyme d’intégration d’une nouvelle culture administrative et de questionnement de la mission de service public. Rachel Sterne, responsable des développements numériques de la ville de New York, considère ainsi que le rôle de l’administration évolue de la position de « grand ordonnateur » à « grand facilitateur » de services et d’échanges, laissant place au dialogue et coproduction.

 

Les données font évoluer le gouvernement en le conduisant à répartir ses ressources de manière plus efficace, mais également en apportant une réalisation plus aboutie et une meilleure réponse en temps réel aux besoins des citoyens. Lors de sa présentation, elle a évoqué bien sûr de nombreuses initiatives portées par la ville, comme celle sur les horaires de bus de l’autorité métropolitaine du transport, qui a été développé localement en open source à très faible coût. Elle a évoqué également comment la ville, en interne, utilise l’analyse prédictive pour construire une application basée sur les violations au code de la construction et des données de logement pour mieux comprendre les risques potentiels d’incendies sur la ville. Pour Sterne, la présence de la ville sur plus de 200 plateformes sociales doit être vue comme un standard numérique, semblable à un standard téléphonique, via lequel les citoyens peuvent poser leurs questions et via lequel les fonctionnaires les dirigent vers les ressources appropriées.

Internet Actu : Open Data, New York comme plateforme

 

L’ouverture de données impose de reconsidérer le fonctionnement des services publics et leurs pratiques. Elle impose également de considérer la diffusion d’information telle une nouvelle mission de service public si l’on souhaite obtenir les résultats attendus, notamment en terme de développement économique. Il faudra industrialiser les processus et développer une infrastructure informationnelle avec la même rigueur que les infrastructures physiques. Il faudra également évoluer dans les pratiques et les outils or cela implique une vision politique actuellement inexistante.

 

Pour obtenir le potentiel attendu de l’open data, il y a donc urgence à développer une vision politique autour de cet outil et de la modernisation des services publics.

Cette transformation indispensable des administrations et dont l’open data est un levier, représente une opportunité sans précédent d’intégrer au calendrier des réformes, des réformes structurelles et technologiques de l’administration pour rationaliser les couts et offrir des services modernes et efficaces.

 

En France

De son côté, la France n’a pas souhaité rejoindrel’Open Government Partnership et si une politique d’ouverture de données est en place, il n’existe aucune vision politique numérique globale.

L’objet même de la mission en charge de l’open data au sein du gouvernement est révélateur des objectifs visés: « création d’un portail unique interministériel destiné à rassembler et à mettre à disposition librement les données ». Aucun élément intégré sur l’éventuelle modernisation des services publics,  menée par d’autres services sans cohérence dans les démarches. Le projet open data est simplement mené tel un projet de publication intensive de données, sans questionnement sur les changements de pratiques.

 

Du côté des politiques, le débat sur la gouvernance ouverte tenu lors du Personal Democracy Forum démontre que la gouvernance ouverte n’est pas encore un sujet maîtrisé.

On aurait pu croire que les contraintes budgétaires croissantes, associées aux prochaines élections présidentielles, allaient permettre de placer la gouvernance ouverte au cœur du débat politique.

Pourtant, si le PS et l’UMP proposent bien dans leurs programmes des actions en faveur de l’ouverture de données, première étape de la gouvernance ouverte, les deux partis se bornent à considérer l’open data tel un programme de publication intensive d’informations au lieu de profiter de cette opportunité pour présenter une réflexion et une vision de l’administration et de la société numérique.

 

Les deux programmes passent à la trappe les changements culturels et organisationnels qu’imposent pourtant leurs propositions sur l’ouverture de données et le développement de cette société numérique. De manière générale, les propositions politiques liées au numérique sont d’ailleurs peu ambitieuses en France alors que notre société se développe toujours plus vers les réseaux et qu’à l’étranger, des projets politiques nationaux, incluant les éléments sociaux et économiques, se développement autour de cet axe.

 

A défaut de vision politique, l’administration en est à l’étape de découverte de l’imprimerie et plutôt que d’envisager de grandes campagnes d’alphabétisation, d’accès à la culture, de développement de l’industrie du papier et autres projets économiques et sociaux… L’administration découvre l’imprimerie… et elle imprime.

 

Il y a donc urgence à développer une vision autour de la modernisation des services publics et les démarches entamées en matière d’ouverture de données publiques représentent un levier. Si la gouvernance ouverte ne résoudra pas tous les problèmes, elle reste cependant un élément parmi les solutions et devrait être proposée en tant que tel.

 

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Extrait de Veille Open Data Octobre 2011

FRANCE

  • Etalab

Après plusieurs mois de travaux participatifs avec les acteurs de l’open data, Etalab sort sa licence nationale pour les données publiques.

Etalab continue par ailleurs les rencontres autour des données (dernier atelier sur le datajournalism) et a également ouvert son compte twitter.

  • Sénat

Pour la première fois, le Sénat a publié les résultats des élections sénatoriales ainsi que les listes de candidats en temps réel sur le site du Sénat. Parallèlement, Regardscitoyens lançait nossenateurs.fr pour observer l’activité parlementaire de ces derniers.

  • Primaires Socialistes

L’open data s’immisce en politique. Entre les deux tours, Arnaud Montebourg a adressé une lettre ouverte à François Hollande et Martine Aubry en leur demandant notamment de se positionner sur l’ouverture des données publiques.

  • Conseil National du Numérique

Le CNN a ouvert un groupe de travail Open Data et prévoit la publication d’un livre blanc sur le sujet pour début 2012.

  • Concours Google

Google, la Netscouade et Dataveyes lancent un concours d’applications web sur le thème de la campagne présidentielle de 2012. Vous pouvez y proposer une interface de visualisation de données.

  • Liste des bonnes pratiques Open Data

Temesis a finalisé sa liste de critères et fonctionnalités attendus pour la mise à disposition de données publiques.

  • Mouvements Citoyens

Des collectifs citoyens en faveur de l’ouverture de données se sont montés à Toulouse, Besançon et des activités également à Dijon, Tours et Lyon.

  • OSM

Bonne nouvelle pour l’écosystème Open Data avec l’officialisation et la création de l’association française Open Street Map.

  • Data Publica

Après le lancement de son Datastore, Data Publica explique ce que produisent les réutilisateurs des données publiques et comment ils ont eux-même hacké les données du Parti Socialiste.

  • Paris Design Lab

l’Atelier Français s’associe à Paris DesignLab (ENSCI) pour inaugurer un nouveau programme de recherche-action : ODDG (OpenData Design Group), sur l’apport du design au « chantier » social, politique, culturel et technique des données ouvertes.

  • Concours Checkmymap

Checkmymetro, le service qui avait connu des déboires avec la RATP notamment sur la question de la réutilisation de la carte de métro parisienne, a lancé un concours pour imaginer une nouvelle carte de métro, libre. Voir les propositions ici.

  • Toulouse

La Communauté Urbaine de Toulouse a lancé sa plateforme de données et affirmé son engagement dans le développement des logiciels libres. Le portail est accessible ici, il y a également une présentation du projet sous forme de mindmapping.

Sont concernées les données de la Communauté Urbaine du Grand Toulouse, ainsi que des communes de Toulouse et Balma. 31 jeux de données sont actuellement en ligne. Les communes de Blagnac et Colomiers devraient suivre respectivement au mois de novembre et de décembre.
La licence choisie est l’ODbL. Déjà un premier service proposé pour le recyclage.

  • La Rochelle

Nouvel entrant dans l’open data, La Rochelle ouvrira ses données courant 2012

  • Ile de France

La région Ile de France a voté l’ouverture des données publiques

  • Paris

Retour d’expérience de l’ouverture parisienne, les choix, les usages, les questionnements

  • Montpellier

La ville continue d’alimenter sa plateforme en données et publie de manière régulière (elle) une veille sur l’open data

  • Nantes

En attendant l’ouverture de la plateforme nantaise prévue pour le mois de novembre, les animations terrain se poursuivent avec l’organisation en octobre d’un barcamp datajournalism et la publication des différents projets réalisés à cette occasion. Un dossier avec les différents articles ici dont l’étude sur l’étalement urbain de l’agglomération et des retours d’expérience.

  • Conseil Général de Loire Atlantique

L’ouverture des données publiques du département de Loire Atlantique a été votée à l’unanimité.

Parmi les thématiques prioritaires pour l’ouverture :
• La mobilité : les infos bus Lila, les routes départementales, etc.
• L’environnement : les espaces naturels sensibles, les sentiers pédestres, etc
• Le territoire : les limites administratives, etc
• L’action sociale : les services sociaux, les statistiques, etc
• Les données financières : budget, subventions, etc

Une convention avec l’Ecole de Design de Nantes a été signée afin de valoriser les données. A partir de données livrées par le CG44, les élèves de l’Ecole se lanceront dans la création de représentations graphiques ou cartographiques. Le projet intitulé « Territoires connectés » aura pour vocation de stimuler la conception d’applications destinées à faciliter et à enrichir l’expérience du département et de son environnement par ses habitants.

  • Conseil Général de Saône et Loire

Suite au lancement de la plateforme du CG71, les inscriptions au concours d’applications sont ouvertes.

  • Région Nord pas de Calais

La région a ouvert ses données SIG sous licence OdbL. Malheureusement, il n’y aurait pas de projet d’ouverture de données transversales pour poursuivre cette démarche, la région devrait donc disparaître de la carte de France de l’Open Data V4 (parution fin novembre).

  • Midi-Pyrénées

En région Midi-Pyrénées, l’OTEN a pour projet de répertorier les données publiques des collectivités et d’y faciliter l’ouverture. Un projet FEDER de plusieurs années

  • CG33/ Aquitaine

Suite à la mise en ligne du portail datalocale.fr, les données concernant l’environnement, les transports et les services de proximité sont mises à disposition mais d’autres devraient suivre régulièrement. Les étapes passées et futur de leur projet Open Data.

  • Rennes

En continuité de son programme d’ouverture, Rennes développe le crowdsourcing. Le projet de Partages, Usages et Modélisations de la Donnée Publique consiste à construire collectivement avec les piétons et les cyclistes une carte des parcours dans la ville de Rennes. Les infrastructures (pistes cyclables, parcs vélo, largeurs des trottoirs,… etc.) sont connues, mais, qu’en est-il de l’usage ? Combien d’utilisateurs ? À quelles heures ? Quels parcours ? Réponse grâce aux contributions de volontaires-usagers équipés de dispositifs numériques (bracelets GPS, application mobile) pour collecter des données sur leurs parcours. L’objectif étant de connaître les habitudes et les itinéraires d’utilisateurs urbains de la marche et du vélo.

  • Pays Basques

Cycle de conférence open data aux Pays Basques

EUROPE

Le 22 septembre dernier, Neelie Kroes, vice présidente de la commission européenne en charge de l’économie numérique annonçait dans un discours le lancement de deux portails open data européens en 2012 et 2013. Le premier pour ses données propres, le second un portail paneuropéen de la donnée.

  • Open Governement Data Camp de Varsovie

Fin octobre, Varsovie accueillait une rencontre internationale de l’Open Data. L’occasion d’y croiser les acteurs européens, canadiens, australiens, kenyans, maltais… et de faire un état des lieux du mouvement d’ouverture des données publiques dans le monde. En résumé : de nombreux portails, un mouvement inexorable, maintenant pensons à défendre les fondamentaux des principes de l’ouverture, à harmoniser les démarches, les rendre interopérables et à élargir le cadre, notamment vers les données du secteur privé.

La liste de voeux d’OKFN pour 2012 est plus explicite : l’open data comme service de plateforme, interconnexion des plateformes, standardisation, ouverture des données des structures privées, libération de nos données personnelles détenues par les entreprises. A suivre…

  • Pays-Bas

Ouverture de la plateforme nationale sur data.overheid.nl avec un investissement de 4 millions d’euros pour mettre à jour les images satellites du pays et les rendre disponibles gratuitement. D’autres données actuellement facturées 50 000€ seront désormais gratuites. Un concours d’applications a été lancé.

  • Espagne

Ouverture du portail national de données.

Une loi établit enfin le droit d’accès à l’information en Espagne :  Le décret royal précise les conditions de publication et de diffusion des données publiques. Celle-ci seront mises à disposition du public via une licence ouverte et libre par défaut. Au cas où une donnée ne sera pas proposée avec cette licence, l’organisme du secteur public devra en justifier la raison.

Saragosse

Saragosse devient la 1ere ville espagnole à déclarer une gouvernance ouverte.

  • Portugal

Ouverture du portail national de données

  • Belgique

Lancement du portail national belge sous un équivalent CC-by mais la réutilisation n’est autorisée que pour usage personnel.

  • Italie

L’Italie s’ouvre. Le Ministère de l’Innovation et des services publics à lancé la plateforme dati.gov.it, ainsi que le concours Apps4Italy et un portail d’applications.

Au niveau local Emilia Romagna et la ville de Florence ont également ouvert leurs données.

Enel

Enel, (equivalent italien d’EDF) a ouvert ses données sous licence CC-by. Il s’agit de la première initiative open data d’une entreprise privée italienne.

  • Grèce

Suite à son engagement dans l’OGP (Open Government Partnership) la Grèce a ouvert un portail laboratoire d’innovation

Athènes

L’organisation des transports urbains de la ville a annoncé l’ouverture des données transports (routes, horaires…) sous licence CC-BY. Elles sont désormais disponibles sur geodata.gov.gr en format GTFS.

  • Norvège

Ouverture du portail national de données.

  • Suède

Un groupe de transporteurs, en partenariat avec le Ministère des Transports, a lancé http://www.trafiklab.se/ , un site internet qui propose des API pour les données transports en temps réel. Un hackathon est organisé autour de ces données.

Stockholm

La ville ouvre ses données : Page du projet open data de Stockholm

  • Estonie et Slovaquie

La Commission Européenne demande à l’Estonie et la Slovaquie de se mettre en conformité avec le droit européen sur l’accès aux informations publiques

En Slovaquie, l’ONG Transparency SK a lancé un site de transparence sur les dépenses publiques, Open Contracts.

  • Allemagne

Berlin est la première ville allemande à ouvrir ses données qui sont disponibles en Creative Commons BY à l’adresse daten.berlin.de. Déjà une application qualité de l’air développée avec ces données.

  • Suisse

Trois conseillers nationaux demandent des mesures concrètes pour l’ouverture des données publiques de la Confédération. Une motion et deux postulats ont été déposés.

MONDE

  • Lutte contre le Sida

Le Ministère des Affaires Étrangères des Pays-Bas a ouvert ses données sur la lutte contre le sida. Cette ouverture fait partie du projet International Aid Transparency Initiative, et a pour objectif d’améliorer l’efficacité de la distribution des aides en rendant lisible la répartition, les donneurs, les bénéficiaires et les pays concernés. Il est possible de télécharger sur la plateforme la liste des projets, les contributions de l’ONU ou Banque Mondiale, les données financières, etc.

  • Open Government Partnership

Le 20 septembre 2011, 8 pays fondateurs (Brésil, Indonésie, Mexique, Norvège, Philippines, Afrique du Sud, Royaume-Uni, Etats-Unis) ont lancé une déclaration de Gouvernance Ouverte et préparent leur plan d’action pour la mise en œuvre qui consiste à généraliser l’ouverture des données publiques, inciter à la participation citoyenne et développer la coproduction entre différentes parties-prenantes.

Une quarantaine de pays a soutenu cette initiative à laquelle la France ne participe pas.

Si le lancement de cette coalition apparaît pour certains comme la création d’un nouvel axe géopolitique (ouverts contre fermés) pour le 21eme siècle, Access Info Europe a alerté l’OGP sur le risque d’un effet d’annonce.

Les pays signataires ne sont pas tenus de respecter des conditions strictes (à commencer par voter une loi sur le droit d’accès à l’information pour les pays n’ayant pas ce type de réglementation). Ainsi le manque de contraintes pourrait inciter les pays à utiliser l’OGP comme caution de transparence sans mesures réelles.

  • EITI

Dans la foulée, les Etats-Unis rejoignent EITI qui propose un standard de publication de données pour les industries de l’extraction (mines, pétrole) afin de déclarer ce qu’elles paient aux gouvernements avec lesquels elles travaillent. De leurs côtés, les gouvernements s’engagent à déclarer ce qu’ils perçoivent de ces industries. L’objectif est de rendre lisibles et transparents les échanges financiers autour de ces industries.

  • Brésil

En attendant sa plateforme, le pays se dote d’un droit d’accès à l’information.

  • Mexique et Argentine

Ces pays vont ouvrir dans les semaines qui viennent des plateformes de gouvernance ouverte basées sur celle des pays basques espagnols.

  • Canada

Le Canada a présenté son plan d’ouverture en trois étapes : ouverture, accès, participation.

Montréal

Montréal a ouvert sa plateforme de données publiques http://donnees.ville.montreal.qc.ca/

Arrondissement Plateau Mont Royal

Sur son site Internet, l’arrondissement de Montréal, Plateau Mont Royal, propose aux citoyens de donner leur avis sur les priorités budgétaires au moyen d’une application qui permet de répartir les données financières réelles. Une fois le budget équilibré, il est possible de soumettre la proposition aux élus de l’arrondissement, qui s’engagent à étudier les propositions.

Burlington

Burlington commence à ouvrir ses données financières

  • Chine

En Chine aussi, l’open data avance. Certaines localités ouvrent leurs données budgétaires.

Hong Kong

Après le lancement de sa plateforme, Hong Kong anime désormais des rencontres et organise la réutilisation.

  • Etats-Unis

Philadelphie

OpenDataPhilly a lancé OpenDataRace. Il s’agit donc d’un concours d’ouverture de données basé notamment sur les attentes des ONG locales. Quelles sont les données attendues et pourtant inaccessibles ? Des prix à gagner et pour les lauréats OpenDataPhilly se charge de collecter et ouvrir les données demandées.

New York

Dans la continuité de son programme ambitieux d’ouverture, la ville passe sous Socrata et propose désormais des API.

Chicago

Remise des prix du concours d’applications de la ville, avec des applications transport, tourisme, sport.

  • Chili

Le Chili a son portail national de données publiques, avec une partie statistiques d’usage et téléchargements

  • Arabie Saoudite

Ouverture du portail de données.

  • Russie

Le portail des données budgétaires russes à été mis en ligne.

Moscou

La ville de Moscou envisage l’open data et a lancé une consultation publique sous forme de questionnaire : faut-il ouvrir les données ? Lesquelles ? Sous quelle licence ?

  • Corée du Sud

La Corée du Sud a ouvert sa plateforme de données.

ARTICLES

ETUDES

PROJETS

deplacement des trains en semi temps-réel, indique également les horaires

Ce jeu consiste à trouver et relever les variations lumineuses des étoiles. Les données collectées sont ensuite utilisées par un groupe de scientifiques. L’équipe a annoncé avoir trouvé deux possibles nouvelles planètes grâce au jeu vidéo

initiative d’ouverture des données transports

Outils d’aide à la décision pour faciliter le développement des petites entreprises en effectuant des comparatifs de marché, positionnement, localisation de la clientèle, mélange données publiques et privées

Application pour le métro de New York, elle permet notamment d’identifier le wagon dans lequel se positionner pour être au plus près de la sortie vers une correspondance

Espace d’échange d’outils et idées pour transformer les données autour du SIDA en information utile

Solution logicielle dédiée aux problématiques des producteurs et gestionnaires de données d’intérêt public

Projet sémantique du CNRS

Liste de services et applications innovantes

Plateforme de concours d applications dédiés à un événement

Total des retards cumulés par les trains en France, basé sur les données publiées par la SNCF

Prédictions des retards d’avion basées sur l’historique des lignes

Service finlandais : où vivre selon son budget ?

Carte des accidents routiers

Les outils pour réutiliser des données

Comparaison des services médicaux et tarifs dans la ville de Chicago

Projet d’ouverture des données personnelles possédées par les entreprises privées distribution…

AGENDA

VIDEOS


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Alberto Abella, de Rooter Analysis, vient de publier une étude sur l’Open Data intitulée : Réutilisation de l’information publique et privée en Espagne, une opportunité pour les entreprises et l’emploi.

L’étude est composée de plusieurs chapitres: Les opportunités de l’Open Data, Définition et Contexte, Open Data et Open Government, Chaîne de valeur de l’Open Data , Cadre international et national (Espagne), Approche légale et technique, Analyse SWOT… Au delà de ces fondamentaux qui se basent sur des textes et études qui ont déjà été relayés sur ce blog, ce travail est l’occasion de revenir sur l’état des lieux de l’Open Data en Espagne.

 

Etat des lieux

 

Selon l’étude Mepsir (2006) la réutilisation des données publiques en Espagne représenterait un marché d’environ 2 milliards d’euros et supposerait l’emploi de 45 000 personnes sur ce secteur dans les dix prochaines années. Si l’Espagne ne possède pas encore de droit d’accès à l’information (la rédaction d’une loi est atuellement en cours), l’absence de cadre juridique n’a pas empêché les initiatives locales d’ouverture de données publiques de se développer sous l’impulsion de nombreux acteurs engagés : associations, entreprises, collectivités… et le pays compte aujourd’hui une quinzaine de plate-formes de données.

Parmi celles-ci, les projets de la Catalogne (twitter: @gencat), Barcelone, les Pays Basques avec les projets Irekia et Openideak, et la Navarre avec Gobierno Navarro (@GuzmanGarmendia).

Une plate-forme nationale, www.datos.gob.es , devrait également voir le jour en fin d’année.

 

 

Quelques acteurs du développement de l’Open Data en Espagne

 

Access info Europe : le droit d’accès à l’information

Access Info Europe est une ONG qui travaille à la promotion et protection du droit d’accès à l’information en Europe. Dans ce but, elle a développé différents projets liés à la transparence et suit de près le travail d’élaboration de loi sur le droit d’accès à l’information en Espagne. L’ONG étudie également la relation entre le mouvement Open Data et les pratiques de droits d’accès à l’information.

 

Pro bono publico : les concours d’applications

Pro Bono Publico est une association qui œuvre en faveur de l’ouverture des données publiques et l’usage des nouvelles technologies pour développer la transparence.

L’association a développé et animé les premiers concours d’applications en Espagne (Abre datos). Le premier a permis le développement de 38 applications basées sur les données publiques (voir quelques exemples d’applications ci-bas)

 

Proyecto Aporta: la dynamique ministérielle

Proyecto Aporta est une initiative du Ministère de l’Industrie, du Tourisme et du Commerce qui fait la promotion de la réutilisation des informations publiques.

Actuellement, ils maintiennent un catalogue officiel des sources de données publiques et organisent des rencontres sur la thématique de l’Open Data. Leur site est une source d’informations de qualité sur le sujet en Espagne.

 

Fondation CTIC: l’orientation sémantique

La fondation qui a pour objectif « l’amélioration de la compétitivité managériale à travers la recherche et l’innovation technologique » accompagne les entités privées et publiques dans l’usage des standards et technologies du Web ».

CTIC, en tant que siège du W3C en Espagne a développé l’initiative mondiale du W3C sur le e-gouvernement et participe activement à la normalisation des standards du Web notamment sur les aspects web sémantique où elle a développé une réelle expertise. Elle a ainsi accompagné les Asturies, les Pays Basques et la Catalogne dans l’ouverture de leurs données, avec cette même orientation sémantique.

 

Qualité des initiatives Open Data

 

Au vu de cette dynamique, Alberto Abella indique dans son étude que l’Espagne se situe en seconde position dans les initiatives européennes Open Data, juste après le Royaume-Uni. Cette seconde position espagnole en matière d’Open Data n’est pas seulement attribuable au nombre de plate-formes existantes mais également à la qualité des programmes d’ouverture.

Pour rappel, Tim Berners Lee avait proposé une méthodologie pour leur évaluation, basée sur 5 étoiles:

 

Données accessibles sur le web (sans conditions de formats)

★★ Données accessibles structurées (exemple: Excel au lieu de l’image d’un tableau)

★★★ Formats non-propriétaires (exemple: csv au lieu d’Excel)

★★★★ Usage d’URL pour identifier les données

★★★★★Données liées sémantiquement

 

Une ouverture de qualité maximale doit donc suivre les principes du web sémantique, et plusieurs plate-formes espagnoles correspondent bien à ces normes (aucune en France).

 

 

Un exemple avec le travail de CTIC auprès de Zaragoza:

 

« A travers la création d’une ontologie, ils ont défini un modèle de données qui permettait d’intégrer de façon cohérente l’information disponible dans différentes bases et services web de l’infrastructure existante de la mairie IDEZar.

Grâce à une série d’adaptateurs, les données (sous licence ColorIURIS) se transforment en format RDF et se combinent sur un modèle sémantique. Aussi, la mairie de Zaragoza a mis à disposition un SPARQL endpoint qui permet l’utilisation des données sous langage SPARQL (standard du W3C).

Cette approche sémantique contribue à l’initiative du W3C pour déployer le Web des données et favorise le développement de nouveaux services.

 

Planifica tu Visita: Un Visitante, una Ruta  est un service de la ville rendu possible grâce au Web Semantique. Le service utilise des algorithmes de combinaison sémantique pour sélectionner les points d’intérêts pertinents à chaque profil de touristes et propose un calcul d’itinéraire prenant en compte notamment les lieux, arrêts de bus, et horaires d’ouverture des musées.

Au delà de cette approche technique, la ville a également développé une réelle politique d’ouverture et de présence en ligne avec les comptes Twitter de Zaragoza, Facebook Zaragoza, Youtube Zaragoza, Flickr Zaragoza. »

 

Philosophie « Open »

 

Un chapitre de l’étude d’Alberto Abella est d’ailleurs consacré à la philosophie « Open » de l’Open Data. L’auteur rappelle ainsi que l’Open Data est l’une des facettes des écosystèmes « Open » qui incluent l’open source (partage des codes et travail collaboratif), l’open innovation (mécanisme de collaboration participative), l’open government (gouvernance ouverte axée sur la transparence, participation et collaboration).

 

 

Pour rappel, mettre des données à disposition sous le bon format (volet technique) et sous la bonne licence (volet juridique), ne suffit pas à générer tous les bénéfices attendus de l’Open Data. La démarche doit également s’accompagner d’un volet organisationnel : la mise en place de nouveaux modes de gestion de projets pour les collectivités, de canaux de diffusion en ligne et de participation afin de faciliter les échanges, prendre en compte les retours et coproduire avec les acteurs du territoire. Cette approche est difficilement applicable dans une organisation conventionnelle et requière donc une modernisation des méthodes de travail basées sous la philosophie de l’Open Governement ou Gouvernance Ouverte.

 

Or là aussi, l’Espagne se démarque. Les initiatives de gouvernance ouverte se multiplient, la région de Castille et Leon a notamment publié un guide de gouvernance ouverte, et les partis politiques avaient d’ailleurs largement repris le terme aux dernières élections où plusieurs candidats, de droite et de gauche, mentionnaient des actions en faveur de son développement.

 

Arriba Espana

 

De multiples initiatives espagnoles d’ouverture de données, des acteurs dynamiques, une qualité d’ouverture misant notamment sur le sémantique, des politiques investis dans la gouvernance ouverte… L’Espagne semble en effet bien placée dans le classement européen de l’Open Data.

En France, si le mouvement s’accélère et que les initiatives se multiplient, la qualité et quantité des données disponibles n’est pas encore au rendez-vous, l’axe de la gouvernance ouverte n’apparaît dans aucune déclaration d’intention et nos plate-formes n’atteignent pas les 5 étoiles. Le verre à moitié plein: notre potentiel d’amélioration est très élevé !

 

– – – – – –

Liste de quelques applications espagnoles:


Aqui os quedais: service d’aide à la décision pour choisir son lieu d’habitation selon des critères personnalisés

Euroalert: Service d’alertes et informations sur les annonces publiques

Contaminame: Visualisation de la qualité de l’air aux Canaries

Abre Libros: Service qui permet d’alerter de la disponibilité d’un livre dans les bibliothèques publiques de Madrid

Cadena Alimentaria: Représentation visuelle de l’évolution des prix de l’alimentation

El Disparate: Site de transparence sur les achats et ventes d’armes par région

Infocarretera: Situation du trafic en temps réel

Desenchufatucasa: Recherche d’électrodomestique et véhicules qui permet à l’utilisateur de comparer les prix et la consommation énergétique

Dondevan mis impuestos: Version espagnole de « Wheredoesmymoneygo », visualisation des dépenses de l’administration

Autobuses de Gijon: Application qui permet de connaître en temps réel la position des autobus et arrêts dans la ville de Gijon

El precio de la gasolina: Service qui permet de connaître le prix de l’essence aux stations services

Cómo está el panorama: Visualisation des chiffres sur l’emploi et le chômage en Espagne

Populo: Plateforme de participation et commentaires citoyens sur les textes legislatifs en cours d’élaboration

Abretedatos: Liste et vote sur les applications internationales qui utilisent les données publiques

 

 

 

 

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Extrait de Veille sur la thématique Open Data pour le mois de Mai

FRANCE

  • Etalab

L’Etat français s’empare de l’Open Data.

Nicolas Sarkozy a évoqué le sujet en public (pour la première fois?) dans un discours sur le conseil national du numérique tandis qu’Etalab, la mission chargée de créer data.gouv.fr a ouvert son blog et revient sur le premier groupe de travail dédié à l’ergonomie de la future plateforme nationale de données publiques. Y lire également le discours du Directeur, Séverin Naudet, lors de la session Open Data à Iexpo.

  • Inspire

Le dernier décret transposant la directive européenne Inspire sur le partage des données géographiques environnementales vient d’être publié.

Pour l’essentiel, la directive « Inspire » et donc le nouveau chapitre du code de l’environnement impose aux autorités publiques, d’une part de rendre leurs données géographiques environnementales accessibles au public en les publiant sur Internet, et d’autre part de les partager entre elles. Le document de présentation.

  • Questions d’usage

Question au Ministère de l’Intérieur sur l’utilisation des données des listes électorales.

Questionnements sur la vente autorisée des données personnelles de carte grise.

PARIS

  • Paris Sémantique a récemment été créé afin de compléter le site opendata.paris.fr. Le but est de traduire le maximum de données publiques issues du mouvement parisien en données aisément compréhensibles afin de favoriser leur compréhension par les utilisateurs.

  • Le projet Opendata Showcase de Paris cartographie les infrastructures parisiennes.

  • Annonce d’un appel à projets parisien dans le cadre du lancement de ParisApps, plateforme référençant les applications conçues pour Paris.

BORDEAUX

NANTES

  • La présentation du programme d’ouverture de données publiques de Nantes et les différentes étapes en cours. A venir d’ici quelques jours, la validation de la licence et la liste des données prioritaires pour le lancement de la plateforme d’ici novembre.

SAONE ET LOIRE

  • Le Conseil Général de Saône-et-Loire sera probablement le premier département à ouvrir ses données publiques. C’est en tout cas là volonté affichée dans la déclaration d’Arnaud de Montebourg.

MONTPELLIER (ZOOM)

Depuis deux mois, Montpellier avait ouvert ses données et celles de l’Office de Tourisme et la CCI locale à titre expérimental sur opendata.montpelliernumerique.fr. L’ouverture officielle devrait être confirmée en Conseil Municipal le 15 juin.

Données actuellement disponibles :

  • Urbanisme (ZAC, ZAD, Monuments Historiques, Espace Boisés Classés)

  • Espaces Verts (arbres remarquables, arbres d’alignement, espèces végétales)

  • Etablissements Publics et lieux touristiques

  • Un premier jeu de données sur l’offre culturelle (programme des évènements d’un festival des Arts de la rue : ZAT)

Données à venir :

  • Génie urbain (chaussées, trottoirs, passage piéton, luminaire, accessibilité handicapé, réseaux, arrêtés temporaires/permanents, chantiers)

  • Offre culturelle par secteur (« cultures urbaines » pour commencer)

Applications déjà développées avec ces données :

  • Cartographies (biodiversité, lieux touristiques, établissements publics)

  • Calcul multi-modal d’itinéraires

  • Programmation, cartographie, présentation des œuvres et artistes des ZAT

La partie Développeur n’est pas encore ouverte mais devrait être opérationnelle avec la mise en ligne des données temps-réel, accessibles par API. Un blog est également en ligne avec des articles hebdomadaires sur l’Open Data.

Des réunions de présentation des données ont déjà eu lieu avec les partenaires pour soutenir la conception de services innovants. Un chef de projet dédié va s’occuper du projet, de l’animation et de la formation et une manifestation publique va être organisée pour fin Juin.

Merci à Jean-Marie Bourgogne, Directeur du programme Montpellier Territoire Numérique pour ces informations.

UNION EUROPÉENNE

  • Share PSI

La réunion Share PSI de Bruxelles a été riche en contenu et production.

Cet article d’Epsiplatform référence les présentations sur l’interopérabilité des licences en Europe et celui-ci sur le web sémantique.

Lors d’un atelier sur l’interopérabilité des catalogues européens, les participants ont mis en place un guide de bonnes pratiques et travaillent sur l’initiative d’un catalogue unique de référencement des plateformes de données publiques. Il devrait être disponible sous datacatalogs.org d’ici quelques semaines.

Un atelier a également porté sur les barrières à l’ouverture des données publiques. 100 barrières ont été identifiées et 160 manières de les surpasser ont été proposées. Voir le schéma et le résumé de l’atelier.

Un site européen a été lancé pour accéder aux API permettant de requêter les données législatives de l’Union Européenne.

ESPAGNE

Le Gouvernement Ouvert trouve sa place dans les programmes politiques aux élections espagnoles. Cette nouvelle forme de gouvernance et l’Open Data sont d’ailleurs des thématiques revendiquées par les indignés de la #spanishrevolution.

La seconde édition du concours Abredatos prime ses applications et une plateforme de suivi des dépenses publiques est lancée sous http://comogastan.com/

ITALIE

Lancement d’une plateforme de données citoyennes sous CKAN pour Trentin.

ESTONIE

Un blog citoyen pour suivre les avancées de l’Open Data en Estonie.

IRLANDE

Le gouvernement irlandais est interpellé par des acteurs économiques sur l’ouverture de ses données.

AUTRICHE

La ville de Vienne lance la première plateforme autrichienne de données publiques, sous licence Creative Commons.

Déjà une application créée en réalité augmentée : trouver les toilettes publiques les plus proches.

ALLEMAGNE

Liste des projets berlinois issus de la réutilisation de données publiques.

BELGIQUE

La ville de Gand rejoint l’opendata et lance son concours d’applications.

PAYS BAS

Malgré l’existence d’une plateforme de données nationales, un Ministre danois plaide en faveur d’une limitation du droit d’accès à l’information.

ETATS UNIS

Aux Etats-Unis, on différencie les plateformes « Open Data » et les plateformes « Transparence » sur lesquelles on retrouve les données budgétaires et législatives.

  • Data.gov

Malgré les rumeurs de fermeture du site américain data.gov, qu’auraient pu provoquer les coupes budgetaires, celui-ci passe à une nouvelle génération de plateforme : d’un entrepôt de données, aux données dans les nuages (cloud based platform) dans le but de générer des économies de gestion et plus d’applications.

Cette plateforme a été développée par Socrata, l’entreprise américaine qui fournissait déjà les plateformes de Seattle et Chicago (entre autres) et dont la base de travail est le Cloud. De nouvelles fonctionnalités apparaitront avec des filtres de recherches et l’interaction directe avec les données.Voir les détails sur Data.gov Next Generation et la video postée sur Socrata.

  • New York

New York dévoile les lauréats de son 2eme concours d’applications et publie sa feuille de route vers une ville numérique et le Gouvernement Ouvert.

CANADA

La ville de Vancouver en est à sa V2 de plateforme avec des données budgétaires

AUSTRALIE

L’Australie organise le Libraryhack, un concours de mashups basés sur les archives ouvertes des bibliothèques nationales. Une video présente comment créer un mashup photographique pour concourir.

MAROC

Le Maroc devance la France et lance sa plateforme nationale de données publiques, sous licence OdbL et autres curieuses ressemblances avec la plateforme parisienne.

RUSSIE

Retrouvez les données des élections russes de 2003 à 2011 sur la plateforme d’une ONG russe.


BRESIL

Le pays sud-américain qui n’a pas encore de loi sur le droit d’accès à l’information a lancé une plateforme CKAN locale.

THAILANDE

Ouverture d’un portail de données nationales sous Drupal.

ARTICLES

ETUDES

PROJETS

Une application unique pour utiliser toutes les données publiques

L’association propose l’accès aux données de ses annonces

Visualiser ses trajets parisiens avec Locomote

Référencer les ormes en Crowdsourcing

Concours d’applications pour lutter contre le rhume

La bibliothèque du congrès américain met ses enregistrements audio en libre accès

Choisir son hopital selon le nombre d’infections

Liste de projets emblématiques de l’opendata

Dépôt de données législatives

Projet d’identification des valorisateurs de données et de leurs attentes

Le musée maritime britannique a ouvert ses archives des cahiers de bords des navires du 19eme siècle sur lesquels les capitaines notaient les conditions météorologiques quotidiennes. Ces informations manuscrites sont actuellement crowdsourcées et numérisées par des internautes volontaires. En moins de quatre mois, plus de 400 000 pages de ces cahiers ont déjà été traitées. Des scientifiques sont actuellement en train d’étudier les données pour comprendre les conditions météorologiques du siècle dernier et les comparer avec les conditions actuelles.

SLIDES et VIDEO

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Veille Opendata – Avril II

FRANCE

  • PARIS

Paris poursuit l’ouverture de ses données et a rendu les statistiques de prêts dans les bibliothèques, ainsi que la liste des kiosques de presse, publiques.

Publication de la démarche opendata parisienne avec un focus sur les licences.

  • RENNES

La ville passe à l’étape suivante et met en ligne ses données budgétaires.

  • MARSEILLE

L’ère de l’opendata à Marseille est portée par l’association Marseille Provence 2013.

  • MONTPELLIER

La ville de Montpellier a ouvert la troisième plateforme de données en France.

  • NANTES

La ville de Nantes a dévoilé son programme d’ouverture de données.

  • BORDEAUX

La communauté urbaine pousse l’opendata mais la ville de Bordeaux résiste.

L’animation se poursuit sur le terrain avec un travail de coproduction sur la création de critères de qualité d’une donnée.

  • TOULOUSE

On parle du collectif Opendata Toulouse jusqu’au Canada.

  • REGARDSCITOYENS

Le collectif lance une campagne sur la déclaration d’intérêt des Ministres tandis que Nosdeputes.fr sert de source au classement des députés par l’Expansion.

  • UNION EUROPÉENNE

L’Union Européenne va lancer un appel d’offres sur la création d’un portail européen de données publiques qui serait prévu pour 2012.

  • PAYS-BAS

La ville d’Enschede a voté une motion « Innovation et agilité grâce à l’opendata » pour mettre en place un programme d’ouverture de données suite à l’impulsion par des acteurs locaux

La motion est passée par 34 votes contre 3. Trois membres avaient en effet des réserves liées au droit à la vie privée. La motion a été traduite en anglais ici.

  • SUÈDE

La Suède lance le site de données ouvertes OpenAid.se pour lutter contre la corruption.

  • ESPAGNE

Présentation du projet Opendata de Barcelone.

  • ITALIE

Le budget italien vient d’être passé sur la plateforme Openspending par des citoyens.

  • BULGARIE

La Bulgarie a désormais un CKAN pour les données locales.

  • CANADA

Un comparatif des plates-formes électorale canadiennes et de leurs propositions sur l’ouverture des données et gouvernement ouvert.

  • TUNISIE

On parle de l’opendata en Tunisie comme « un mouvement faisable compte tenu du niveau d’informatisation du pays et de l’engouement de la jeunesse tunisienne pour l’Internet et la communication. […] Ouvrons le débat
Et l’idée de gouvernement ouvert s’y développe, avec un discours véhément à TED.

ETATS-UNIS

  • DATAGOV

Le budget du programme de gouvernement électronique (e-fund) a subi une coupe de 75% et passe à 8 millions de dollars. Le gouvernement doit prioriser les services à maintenir et définir ce qu’il adviendra notamment de la plateforme de données Datagov.

Est-ce la fin de l’opendata aux Etats-Unis pour autant ? 

« Le mouvement se développera peut être plus lentement, mais quoi qu’il arrive, il continuera à se développer ». Un nouveau budget doit être voté dans 6 mois.

  • PHILADELPHIE

C est ouvert à http://www.opendataphilly.org/ Pourquoi un .org ? Parce que la ville n’a pas dépensé un centime sur cette plateforme de données créée par des citoyens mais avec l’approbation de la ville.

  • COOK COUNTY

Cook County rejoint le mouvement Opendata et annonce son programme.

  • NASA

La NASA a intégré un plan ambitieux en matière de gouvernement ouvert et présente une infographie des étapes à entreprendre. A noter au passage, la NASA a libéré le ciel.

ARTICLES


L’état des lieux de l’ouverture des données culturelles

La réutilisation des données publiques : quels défis pour les archives ?

Le privé continue d’ouvrir ses données.


FILM

A voir absolument, le film sur l’ouverture de données réalisé par l’OKFN.

Sous-titres français disponibles en cliquant sur le filtre des langues.

PROJETS

Un moteur de recherche de données publiques et privées qui compte 37646 jeux de données.

Une quarantaine de propositions de visualisation de budgets et application associées.

Projet de rapprochement Etats-Unis/Canada et de développement de projets opendata transfrontaliers.

Prédiction de retard des vols aériens.

Plateforme d’acquisition, intégration, nettoyage et analyse de données.

Datamining et emotions en ligne

Convertir vos tableaux excel en HTML, JSON ou XML

ETUDES



AGENDA

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