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Depuis quelques mois, nous proposons aux internautes de remonter les initiatives d’ouverture de données publiques en France directement sur le site opendata-map.org.

 

Ce site participatif répertorie les démarches d’ouverture en cours, les plateformes de données avec leurs caractéristiques et les mouvements citoyens.

Seules les initiatives d’ouverture de données des collectivités et sur différentes thématiques sont représentées. Un travail est en cours sur la question de la représentation des initiatives open data des structures privées et associatives qui se développent également.

 

Depuis la dernière version mise à jour, une dizaine de collectivités a rejoint le mouvement tels que la Provence-Alpes-Côte d’Azur, Pays de Loire, Alsace, Hauts de Seine, La Rochelle, Chatellerault…

 

 

 

Depuis opendata-map.org vous pouvez :

 

Vous pouvez également contribuer à l’amélioration de cet outil avec @logisima et @fvanderbiest sur Github.

 

Pourquoi n’y aura-t-il pas de 5eme mise à jour de cette carte ?

  • Parce que vous pouvez désormais mettre à jour et télécharger cette carte en continu
  • Parce que cette forme de représentation rencontre des limites face au nombre d’initiatives
  • Parce qu’il faudrait désormais cartographier les collectivités qui n’ont pas franchi le pas ?
  • Parce que vous êtes libres de créer vos propres cartes grâces aux données redistribuées !

 

Ainsi les designers, medias, étudiants ou autres qui souhaiteraient réaliser des œuvres dérivées sont libres de télécharger et réutiliser la base de données source de cette carte, sans oublier de citer de la source. En espérant voir se développer de nombreuses autres initiatives de valorisation, tel que l’initiative ci-bas de Communes.fr qui est placée sous Creative Commons-by.

 

 

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Le choix d’une licence de réutilisation à apposer aux données ouvertes est l’un des premiers choix politiques d’un programme d’ouverture de données publiques. Il s’agit de conditionner les droits et devoirs associés à la mise à disposition et à la réutilisation des données.

Tandis que certains pays légifèrent pour créer une licence unique de réutilisation, l’entrée tardive de l’état français dans le mouvement Open Data a obligé les collectivités ouvertes à improviser sur le sujet.

Si ces dernières communiquent entre-elles sur les retours d’expérience et la mutualisation de procédures d’ouverture, l’absence d’une licence juridique de référence leur impose de répéter individuellement un travail juridique complexe et chronophage qui consiste à effectuer un comparatif des licences possibles avant de faire un choix basé sur le projet et contexte politique local.

Le manque de standard a donc généré l’utilisation et la création de licences diverses, pénalisant la lisibilité d’usage et l’interopérabilité des données. Ainsi Montpellier et Bordeaux ont opté pour les CGR de l’APIE, Rennes en a fait une adaptation et Paris a choisi l’ODbL.

Pourquoi n’y a-t-il pas de consensus en matière de licence ?

Le contexte législatif

Extrait du volet juridique du Guide pratique de l’ouverture des données publiques territoriales (FING)

En France, la loi encadre la réutilisation des données publiques en précisant les droits et obligations des acteurs publics comme des réutilisateurs. Ainsi, la loi CADA de 1978 exige, sauf consentement explicite, que les réutilisateurs :

  • Indiquent la source des données
  • Indiquent leur date de mise à jour
  • Respectent l’intégrité des données

En cas de mise à disposition de données sans notification de licence, c’est cette loi et ces devoirs qui s’imposent par défaut.

Les licences actuellement utilisées en France

L’Agence du Patrimoine Immatériel de l’État a été chargée de rédiger des licences de réutilisation pour les données publiques. Partant du principe que si les collectivités ne souhaitaient pas tarifer les données, les droits et devoirs liés à la loi CADA se substituaient à une licence, l’agence n’avait tout d’abord développé que des licences payantes.

Cependant, lorsque Rennes décida en 2010 d’ouvrir ses données pour des réutilisations gratuites, la ville souhaita y associer une licence. Ce n’est pas une obligation légale mais cela rassure les juristes et facilite la compréhension d’usage pour les réutilisateurs. C’est donc suite à ces échanges avec Rennes que l’APIE finit par rédiger une licence de réutilisation gratuite (les Conditions Générales de Réutilisation de l’APIE) qui est en fait une retranscription des conditions légales définies dans la loi CADA (impératifs de source, date, intégrité).

Bordeaux et Montpellier utilisent la licence CGR pour la mise à disposition de leurs données mais le positionnement initial de l’APIE sur leur tarification a nuit à l’image de l’agence et de ses licences auprès de la communauté du libre.

Problématique

Un flou juridique semble planer sur les CGR de l’APIE qui ne seraient pas compatibles sur les projets libres de type OpenStreetMap dont on sait le potentiel de valorisation de données.

« À la question de savoir si l’usage d’une licence du type APIE permettrait ensuite la réutilisation des données au sein du projet Open Street Map (sous ODbL), la réponse risquerait d’être négative 1) si la licence de l’APIE contenait des obligations à la charge de l’utilisateur différentes de celles contenues dans la licence ODbL ou 2) si les bases de données ouvertes étaient originales (donc objet de droit d’auteur) ou conséquentes à un investissement (donc objet du droit sui generis des bases de données), car l’ajout de la licence ODbL à ces bases nécessiterait qu’il y ait en amont une cession de droits adaptée.

Elles ont cependant pour inconvénients d’être franco-françaises (et donc incompatibles à l’international) et inspirées des modèles de contrats administratifs qui sont peu adaptés à des utilisateurs standards (notamment du fait du renvoi à d’autres textes). Au surplus, elles présentent pour défauts rédhibitoires (sources d’insécurité juridique) 1) d’être principalement axée sur la diffusion des données et non sur l’échange et la construction de services qu’une diffusion libre pourrait offrir, et 2) surtout d’être uniquement construite sur la base de la Loi du 17 juillet 1978 et de ne pas du tout prendre en compte les différents droits de propriété intellectuelle que la collectivité ou l’administration pourraient détenir sur ces bases. »

VeniVidiLibri : Les enjeux relatifs au choix de la licence

Alors que Rennes utilisait initialement les CGR pour la mise à disposition de ses données, la ville a ensuite développé une licence « Rennes Métropole en Accès Libre » afin de répondre aux attentes des libristes qui estimaient que les CGR de l’APIE n’étaient pas compatibles avec les projets libres (Wikipedia, Openstreetmap, etc.) notamment du fait de la mention « non altération des données » qui semble très floue. Une simple traduction d’une base de données en anglais pourrait être considérée comme une altération ?

D’où la rédaction de la licence Accès Libre qui comprend les mentions suivantes:

Les droits octroyés concernent :

  • L’extraction et la réutilisation de la totalité ou d’une partie substantielle du contenu
  • La création de bases de données dérivées
  • La création de bases de données collaboratives
  • La création de reproductions temporaires ou permanentes, par tous moyens et sous quelque forme que ce soit, en tout ou en partie, y compris de toute base de données dérivée ou en tant que partie d’une base de donnée collaborative
  • La distribution, la communication, l’affichage, la location, la mise à disposition ou la diffusion au public, par tous moyens et sous quelque forme que ce soit, en tout ou en partie, y compris de toute base de données dérivée ou en tant que partie d’une base de données collaborative.

La licence rennaise est donc une adaptation des CGR de l’APIE auxquelles ont été ajoutées des mentions sur les droits associés afin de la rendre compatible avec les projets libres. Si l’on peut regretter que cette licence ne soit pas non plus reconnue à l’international, limitant la compilation avec des données étrangères, des doutes semblent encore subsister sur la compatibilité avec les projets libres.

  • La licence ODbL

Tout en respectant les droits et devoirs du cadre légal, les producteurs de données peuvent en effet orienter des choix plus précis (conditions en matière d’intégrité des données, d’identification de la source, etc.) et intégrer des variantes.

Ainsi à Paris, c’est la licence libre ODbL, développée initialement par Opendatacommons et traduite en français par VeniVidiLibri, qui est associée aux jeux de données. Elle ne se soustrait pas au droit français (droits et devoirs de la loi CADA repris dans les CGR de l’APIE) mais y ajoute au contraire des éléments.

L’ODbL met en œuvre la notion de copyleft. Le copyleft comme le copyright définissent et encadrent les droits des utilisateurs de façon contraignante. Le mécanisme est identique, mais les objectifs différents : le copyright garantit exclusivement les droits de l’auteur, le copyleft s’attarde tout particulièrement aux droits des utilisateurs, et vise à préserver la liberté d’utiliser, d’étudier, de modifier et de diffuser des bases de données et leurs versions dérivées.

L’ODbL impose que toute base de données dérivée soit maintenue sous la même licence, c’est à dire libre: accessible, modifiable et réutilisable par tous.

La licence OdbL crée donc un pot commun dans lequel s’ajoutent les contributions réalisées sur les bases de données libérées et participe à l’enrichissement collectif du travail plutôt qu’à l’appropriation individuelle. Une solution qui impose ce qui est au cœur de la démarche des logiciels libres : le partage à l’identique, c’est-à-dire le fait d’ouvrir à nouveau, et à tous, ce qui a été produit en reversant cette valeur ajoutée dans le pot commun.

En utilisant cette licence libre, les détenteurs de données imposent un devoir de contribution collective aux réutilisateurs. L’usage des données publiques est alors orienté non seulement vers l’innovation mais vers l’innovation sociale et la production de biens communs.

« Lorsque des administrations optent pour des licences interdisant les usages commerciaux, elles font le choix de se couper des projets emblématiques libres (Wikipedia, Open Street Map). Elles ne se donnent pas la chance de profiter de la visibilité offertes par ces sites (150 millions de visiteurs uniques pour Wikipédia). C’est d’autant plus dommageable que le travail effectué par ces communautés pourrait constituer un atout majeur pour les données publiques. En rendant accessible les données cartographiques à tous et sans discrimination, OpenStreetMap propose une alternative plus que crédible face aux services de cartographies publiques. Faire le choix d’être incompatible avec leurs licences pourrait être interprété plus que négativement par ces communautés. Ainsi, alors que l’Open Data vise à rapprocher les citoyens de leurs administrations, le choix d’une clause restrictive aurait plutôt tendance à les éloigner. » RegardsCitoyens

Sans licences libres pour les données publiques, des projets tels qu’OpenstreetMap, dont l’utilité sociale est reconnue par les Nations-Unis, et dont la qualité et les données sont souvent plus riches que Google Maps se verrait donc mis à l’écart par l’Open Data.

Pour soutenir l’usage des licences libres associées aux données publiques, Creative Commons, OKF, RegardsCitoyens et VVL ont publié un appel aux données libres dans lequel ils indiquent:

« Toute licence introduisant des limitations ou des discriminations à l’accès aux données ou des restrictions sur leur reproduction ou redistribution à des fins commerciales ne doit pas être considérée comme une licence Open Data, et cela en conformité avec ce qui a été préalablement établi par OpenDefinition.org. Actuellement, en France, seules certaines licences utilisées par les administrations publiques satisfont ces critères et nous recommandons donc le choix de ces licences libres. »

Vous pouvez soutenir les licences Open Data libres en signant cette pétition.

L’importance du cadre juridique

Les licences franco-françaises s’additionnent donc tandis que la communauté de réutilisateurs ne reconnaît pas leur potentiel de libération des données. N’étant pas juriste, on se gardera bien de statuer sur la validité ou non de ces licences , ce qui est sûr en revanche c’est que leur dénombrement et leur non-reconnaissance est un frein en soi à la valorisation des données.

« Un cadre juridique n’est pas seulement là pour protéger mais aussi pour faciliter la rencontre entre le détenteur des données et ses réutilisateurs. Ainsi, un cadre trop restrictif peut conduire à une valorisation des données médiocre voire, nulle. Un cadre trop imprécis peut créer de l’incertitude. Un cadre très précis mais incompréhensible par des non- spécialistes chassera les petits acteurs, souvent les plus innovants… »

On le voit, le choix d’un cadre juridique a donc un impact réel sur le succès des usages de données publiques.

La licence nantaise

La ville et communauté urbaine de Nantes terminent actuellement leur travail de comparaison des licences juridiques applicables pour la mise à disposition des données nantaises.

Dans la continuité de l’ouverture participative de la ville avec les acteurs, nous avons eu une réunion sur le volet licence, durant laquelle nous avons rappelé notre « idéal de licence »:

– Que l’accès et la réutilisation des données publiques soit gratuite, y compris à des fins commerciales, ceci afin d’assurer leur accès à tous, favoriser leur réutilisation ainsi que le développement des porteurs de projets y compris les petits porteurs.

– Que les données soient réutilisables sur des projets libres tels que Wikipedia et Open Street Map qui développent les biens communs en ligne et dont les contributeurs nantais soutiennent l’open data sur le territoire.

– Que la licence soit claire, compréhensible par tous, associée à la plus large réutilisation et donc reconnue à l’international.

Nous avons également précisé que la licence choisie serait très probablement temporaire car les collectivités ont tout à gagner (et attendent même) la création d’un standard sur les licences.

Le choix nantais sera rendu public dans quelques jours, peut-être à l’OpenDataQuiou où vous êtes invités à nous rejoindre si vous passez sur Nantes.

Et demain ?

L‘idée d’une licence européenne semble faire son chemin mais la mission Etalab, chargée de la création du portail unique interministériel des données publiques, travaille actuellement avec l’APIE sur la création d’une nouvelle licence pour le futur portail national data.gouv.fr

Celle-ci pourrait devenir le standard attendu en France pour peu qu’elle réponde aux attentes de gratuité, lisibilité, compatibilité projets libres et cadre international.

Réponse en septembre.

 

[MAJ: Nantes a choisi la licence ODbL, tout comme Paris, CG33/Aquitaine, Brocas]

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Et de deux ! Après Rennes, la ville de Paris a lancé sa plateforme de données publiques  Opendata.paris.fr le 27 janvier.

Avec cette plateforme, c’est toute la France qui découvre désormais l’opendata. L’annonce reprise dans les media nationaux confère au mouvement une large visibilité et une assise nationale. On sort du cadre expérimental rennais, l’ouverture devient un courant national.

LA PLATFORME PARISIENNE

L’objectif affiché par la Ville de Paris :

  • les chercheurs peuvent y trouver matière à nourrir leurs travaux et expériences
  • les développeurs peuvent créer des services innovants utilisant ces données
  • les citoyens et journalistes y trouvent des informations brutes
  • les entreprises peuvent fournir une valeur ajoutée à ces données, et ainsi créer de l’emploi et de la richesse pour la collectivité

C’est dans cet esprit d’innovation ouverte que le Conseil de Paris avait voté la délibération du 14 décembre 2010 et validé l’ouverture.

La licence

Paris est la première ville en France à adopter la licence OdbL, licence libre et internationale permettant une réutilisation gratuite des données, y compris à des fins commerciales.

Les contreparties :

  • Licence valable pour un an
  • Obligation de citer la source des données
  • Obligation de redistribuer sous la même licence, donc gratuitement

Il s’agit d’un équivalent de la licence Créative Commons by-sa, adaptée aux bases de données. Les entreprises qui ne souhaiteraient pas se soumettre à cette condition de partage à l’identique pourront souscrire une licence payante non-exclusive.

A noter que la version initiale de la licence parisienne n’autorisait pas la réutilisation commerciale gratuite des données (voir les délibération des 7 et 8 juin 2010) mais grâce au concours de Regards Citoyens et Veni Vidi Libri,  la ville s’est finalement prononcée pour l’adaptation de l’ODbl en droit français.


Les données

Le site permet d’accéder à 19 bases de données publiques classées sous 6 thématiques :

  • Citoyenneté : résultats d’élection, cartes des bureaux de vote, cartes électorales, décès, mariages, naissances, répertoire des prénoms déclarés
  • Urbanisme : fonds de cartes des plans de voirie, tracés des routes, description des trottoirs
  • Déplacements : nomenclature des voies
  • Services : liste des établissements scolaires, les écoles maternelles et élémentaires, les crèches, les halte-garderies, les piscines

  • Environnement : liste des parcs et jardins, carte des arbres d’alignement, bâtiments référentiels de la flore
  • Culture : listes d’ouvrages, notices des œuvres de fonds des musées, statistiques des prêts dans les bibliothèques en 2010

Paris a donc opté pour du melting-data et de nombreux jeux de données viendront s’ajouter à ce catalogue dans les semaines et mois qui viennent, au fur et à mesure des contributions des services municipaux. A noter que certaines données sont déjà plus vivement plebiscitées que d’autres :

  • Liste des prénoms donnés à la naissance (2000 téléchargements)
  • Liste des batis (1000 téléchargements)
  • Liste des parcs et jardins (900 téléchargements)
  • Prêts dans les bibliothèque (800 téléchargements)

Au vue des thématiques, nous pourrions imaginer trois catégories de visionneurs: les développeurs dont forte communauté SIG, les archivistes et les néophytes qui se rabattaient sur des données plus compréhensibles ?

Photograĥie fournie par M. Jacques Cesbron de Cap Fifty

Les formats

  • .CSV
  • .XLS
  • .ICAL
  • .XML
  • .RTF
  • .ODT

Mais également : .ESRI, .KML, .Z3950, .TXT, .RSS, .PDF, RASTER TIFF, .REST et .ODS.

Certaines de ces données sont donc téléchargeables dans des formats informatiques courants, propriétaires (XLS pour les tableurs) ou ouverts (ODS, ODT, etc.), tandis que d’autres ne peuvent être lues qu’avec un logiciel spécialisé. Exemples: cartes et données spatiales.

Fiche d’informations et forum

Sur la fiche d’informations des données, on trouve le nombre de téléchargements effectués, les appréciations laissées par les internautes et la date de l’enregistrement. Les données sont classées grâce à un système de mots clefs, téléchargeables en quelques clics, sous réserve de l’acceptation de la licence, Le forum est une remontée de questions et contributions des internautes. Principe très efficace et utile à l’amélioration continue du site.

Les usages

Originalité de cette ouverture parisienne, les visualisations apparues dès les premiers jours du lancement. Bluenove et Mapize ont en effet mis à disposition des internautes une illustration de la valeur apportée par un travail de visualisation sur ces données publiques.

– Leur carte affiche la répartition géographique par arrondissement des différents types d’actes civils réalisés par la mairie de Paris durant l’année en cours.

– Voir également la carte des arbres de la ville.

Autre travail d’interprétation sur la liste des prénoms déclarés à l’état-civil. Un bloggeur a créé ce wordle reflétant la popularité des prénoms parisiens.

Ses commentaires :

« Le prénom préféré des parents parisiens est Gabriel sur ces 7 dernières années. Le prénom Nicolas subit un certain recul, la question est de savoir si cette courbe suit la cote de popularité du chef de l’état… »

Réaction d’un(e) internaute

clem 3 février 2011

le graphique en haut de la page http://paris.mapize.com/ est amusant car on y voit :
– l’effet fiscal sur la fréquence des mariages dans l’année : plus de mariages en juin.
– L’effet attractif des équipements de santé de Paris, où il y a plus de naissances que de reconnaissances (faites sûrement ailleurs)

La suite du commentaire de « Clem » est plus critique mais très pertinent car il (elle?) identifie les limites de la « valorisation spontanée » et les erreurs d’interprétation liées à la data-visualisation. A lire ici.

« Le reste des cartes et des graphiques n’échappe pas à l’écueil désormais classique de la néo-cartographie sur le net, depuis l’essor de GoogleMaps : des cartes jolies, bien réalisées, mais qui n’apprennent rien. Faute de représenter des informations pertinentes pour renseigner réellement le lecteur, ces cartes cartographient pour cartographier : on peut le faire, alors on le fait. »

En bref

Il ne s’agit pour l’instant que d’un site éditorial en beta qui regroupe des fichiers sans mise à disposition d’API ni interrogations pour une mise à jour en temps-réel. On attend donc les traitements automatisés et l’alimentation du catalogue en données riches qui devraient suivre ?

Malgré certains aspects relevés (limites de la datavizualisation, fautes d’orthographes sur le site), les commentaires sont plutôt encourageants et les internautes félicitent Paris pour cette démarche « qu’elle n existe nulle part ailleurs en France ».

De plus, la plateforme Opendata.Paris a un design soigné, la navigation est très agréable et intuitive y compris pour les non-initiés. On pense enfin aux usagers ! Bravo Paris!

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Nouvelles de France

 

Paris

Information phare de la semaine: Paris libéré !

La capitale devient la deuxième ville de France à ouvrir ses données après Rennes avec le lancement de sa plateforme Opendata Paris jeudi dernier.

Plus de détails dans un prochain billet.

 

APIE

L’agence en charge de la valorisation du patrimoine immatériel de l’état (et donc de ses données) revient sur le Rapport BETA.

Titre du rapport :

La valorisation des informations du secteur public (ISP) : un modèle économique de tarification optimale .

Pour résumer en quelques mots: Les données brutes n’étant pas intelligibles, elles ne seront pas réutilisées. Pour qu’elles soient réutilisées il faut les enrichir. Or, plus les données sont enrichies plus elles ont de valeur. Conclusion, le service public doit enrichir les données pour les commercialiser.

A la lecture de ce « business plan » pour service public (oxymore), on comprend que l’objectif est de transformer le service public en structure commerciale.

La conclusion rappelle cependant que:

Au niveau des données brutes, la mise à disposition du public ne nécessite aucun coût de transformation (hors la création de sites d’hébergement des données accessibles par le public). Ces données peuvent donc être diffusées gratuitement sans perte pour le service public.

Ca tombe bien…

 

Europe

L’Open Knowledge Foundation a annoncé qu’elle travaillait au développement de Publicdata.eu, une plateforme de données européennes. Première ébauche en ligne.

 

Allemagne

Munich lance sa plateforme à l’aspect… très germanique

 

Espagne

La Navarre lance son programme d’ouverture de données et a déjà mis en ligne un système de requête pour qu’entreprises et citoyens puissent formuler leurs demandes de données à publier.

Elle rejoint donc les Pays Basques, la Catalogne, les Asturies et les villes de Zaragoza et Gijon, en plus du portail national Aporta.es.

Voir ici l’état des lieux de l’opendata en Espagne et le développement qui avance bien dans ce pays.

 

Pays Bas

Lancement de plateforme nationale : le gouvernement a utilisé CKAN pour sa plateforme de données nouvellement étrennée sous data.overheid.nl (overheid pour gouvernement).

 

Canada

Un article souligne l’état « déplorable » de l’accès à l’information au niveau fédéral. Le Canada se place dernier des cinq démocraties parlementaires en terme d’accès à l information alors qu’il a été l’un des premiers pays à se doter d’une loi en la matière (1983 pour le Canada, 1978 pour la France).

Contrairement aux Etats-Unis, le Canada n’a pas encore implanté de réglementation nationale spécifique à l’opendata mais ils y travaillent tandis que les citoyens se démènent pour tenter d’accélérer le processus.

Sur ce site, la liste des sites canadiens et plateformes locales relatifs à l’opendata. On constate que la moitié des villes listées opendata canadiennes sont en réalité animées par des initiatives citoyennes, pour le reste ce sont des initiatives locales.

A ce propos, un article espagnol mentionne que quatre villes canadiennes, Toronto, Edmonton, Ottawa et Vancouver, ont décidé de partager leurs services web et de travailler ensemble au développement d’une politique conjointe d’ouverture afin d’unifier les formats et licences de données et contribuer à améliorer la cohérence de leurs démarches.

 

Etats-Unis

Modèle de directive

Ce modèle de directive coproduit notamment par la Sunlight Fundation permet aux maires américains de reprendre ce modèle type pour faire adopter une directive de gouvernement ouvert par le conseil.

 

Articles

Appel d’Autrans

Suite à la conférence du même nom, publication de l’Appel d’Autrans 2011: Pour des biens publics utiles et réutilisables. Voir notamment les points suivants :

5- Il serait logique que, sauf inconvénient grave et exceptionnel, les informations d’utilité publique élaborées avec l’argent des contribuables soient mises en libre accès en ligne et sous licence libre (cf notamment la directive européenne 2003/98 du 17 novembre 2003 et ordonnance française du 6 juin 2005).

6-Les participants aux rencontres d’Autrans demandent donc au parlement et au gouvernement de définir clairement la notion d’information d’utilité publique et les obligations des différents services publics concernant la publication de ces informations en libre accès sur Internet.

Les 5 étoiles des informations du secteur public

Concours des meilleurs collectivités en matière d’ouverture de données. Sélection sur les critères suivants:

  • Informations disponibles sur le site quant aux données et licences
  • Existence d’un responsable pour répondre aux questions des usagers
  • Accès à des données brutes
  • Pas de restriction liées à des droits de propriété intellectuelle
  • Tarif maximum basé sur le coût réel

De l’utilité de l’opendata

Société Civile: Omerta ou Opendata

 

Projets

Tony Hirst et Rufus Pollock de l’OKFN ont créé la plateforme http://GetTheData.org/ où vous trouverez toutes les questions et réponses que l’on peut se poser en matière d’opendata.

Où trouver la liste des gares ? Comment trouver le titre d’un livre à partir de son ISBN ? Quels sont les meilleurs outils de scrapping ?

Application crise cardiaque

Une appli qui relie les appels aux urgences et les détenteurs de brevet de secourisme. Une alerte indique qu’un malaise cardiaque est arrivé à proximité de leur localisation.

Application pompiers d’Amsterdam

Au déclenchement d’une alerte incendie, toutes les données trafic (travaux en cours, circulation) génèrent le calcul du chemin le plus rapide pour arriver sur les lieux. Mais d’autres données permettent aussi d’améliorer l’efficacité de l’intervention : matériau des maisons du quartier, position des bouches à incendie, etc.

 

En chiffres

23 000%

Augmentation des ventes des films Monty Python suite à leur décision de mise en ligne gratuite de leurs vidéos (voir le film de 2 minutes tourné pour cette occasion). Ou comment l’ouverture peut aussi générer des revenus.

4 000 %

Retour sur investissement des données publiques.

Le rapport PIRA pour la Commission Européenne (2000) estime la valeur économique des informations du secteur public aux Etats-Unis à 750 milliards d’euros pour un investissement de 19 milliards.

7 300 millions USD

Activité développée sur les données climatiques aux Etats-Unis.

L’association pour le management du risque climatique montre que sur une période de trois ans (1998-2001) l’activité industrielle qui s’est développée autour de la gestion de ce risque a connu une véritable envolée aux Etats-Unis (7300 million USD) où l’information est diffusée gratuitement comparé à ce qui se passe en Europe (120 million USD) où l’information n’est pas gratuite. (Source : BETA)

 

Slides

 

Etudes

La FING publie un guide pratique autour de la Réutilisation des données publiques. Ce guide se donne pour objectifs d’apporter des éclairages et d’inviter les acteurs publics à agir. A LIRE !


Opendata Open Society Report

Etude sur l’ouverture des données publiques en Europe. A LIRE !

 

PSI Report

La Comission Européenne a publié les statistiques de réponse à sa consultation en ligne sur la PSI Directive

 

Agenda

Atelier Mobilités autour des données publiques ouvertes, le 7 février à Bordeaux

 

Offre d’emploi (première offre!)

Chef de projet «services numériques innovants et mutualisation des données publiques» Conseil Régional Provence-Alpes-Côte d’Azur (13)

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Retour sur les fondamentaux.

Avec cet article repris sur le blog OKFN qui rappelle ce qu’est et ce que n’est pas l’opendata. L’ Open Knowledge Definition indique globalement qu’une donnée est ouverte quand il est possible d’y accéder, de l’utiliser et de la redistribuer.

Le problème c’est que le terme « opendata » est de plus en plus utilisé pour définir une donnée rendue publique et accessible. Or, si toutes les données ouvertes sont bien disponibles à tous, toutes les données disponibles à tous ne sont pas des données ouvertes.

Rappellons que l’opendata ne se concentre pas sur le type de données à ouvrir mais bien sur la manière dont les données doivent être ouvertes, et selon Opengovdata.org c’est en respectant ces huit principes :

  • Complètes
  • Primaires
  • Opportunes
  • Accessibles
  • Exploitables
  • Non discriminatoires
  • Non propriétaires
  • Libre de droits

EN FRANCE


C’est la fin d’un épisode du mélodrame Loppsi.

Pour rappel, un amendement devait permettre de réaliser un contrôle sur les accès aux données publiques.

Le bug a été résolu, puisque le rapporteur, M. Ciotti, a proposé un amendement qui n’introduisait le contrôle de moralité que sur les données de carte grise. Ces données étant personnelles, elles ne sont pas des données publiques.

Lire l’article de Siliconmaniacs pour un état des lieux actualisé de l’opendata en France.

 

MONTPELLIER

On en parlait, Montpellier se lance !

Le jeudi 16 décembre 2010, le projet Montpellier Territoire Numérique a été présenté au centre Kawenga. Le projet Montpellier Territoire Numérique comprend 4 parties dont le partage de données publiques ou OpenData, Montpellier a donc annoncé son engagement dans cette démarche.

René-Luc D’Hont commente:

Personnellement, l’impression que m’a donné cette présentation est que les collectivités, dont la fonction est de gérer un territoire et qui avait l’habitude de tout voir passer par elles, sont actuellement dépassées par leurs administrées et qu’elles ont perdu le lien avec ceux-ci, à cause ou grâce au numérique. La libération des données s’inscrit donc dans une démarche de re-connection entre les structures publiques et les acteurs d’un territoire.

 

PARIS

  • Paris se dote de la licence ODbL

Le Conseil de Paris a voté une délibération (PDF) approuvant « la licence Open Data » relative à la diffusion par la ville de Paris des données publiques en sa possession».

L’accès libre aux données publiques gérées par la ville de Paris sera donc très bientôt une réalité. Le Conseil de Paris a défini la licence sous laquelle seront publiées ses données, l’ Open Database Licence (ODbL)

L’ODbL est déjà utilisée par la ville de San Francisco. Elle autorise le partage, la copie, la distribution et l’exploitation des données.

« Nous l’avons traduite en français puis adapté au droit français avec la direction juridique de la mairie de Paris et les juristes de la communauté du logiciel libre »

Elle s’appuie sur deux principes fondamentaux :

  • Les données sont réutilisables à des fins commerciales à condition de citer la source, soit la ville de Paris
  • Si les données sont transformées, la nouvelle base doit être republiée sous la même licence

Une entreprise qui ne souhaiterait pas se soumettre à cette condition de partage pourra souscrire auprès de la ville une licence payante non exclusive..

D’ici un mois, la ville de Paris ouvrira un site dédié pour mettre en ligne ses données publiques.

Voir la vidéo de la délibération.

Francois Bancilhon de Data Publica regrette ici l’accumulation de licences utilisées dans l’ouverture. Il y avait déjà la licence IP du Ministère de la Justice, l’ODbL préférée par Paris, et tout cela en plus des licences de l’APIE. Et justement…

Informations publiques dont la réutilisation est gratuite

 

Informations publiques dont seule la réutilisation non commerciale est gratuite et sans condition particulière

 

 

Informations publiques dont la réutilisation est soumise au paiement d’une redevance ou à des conditions particulières

 

 

Le référentiel géographique à grande échelle constitué et tenu à jour par l’IGN sera diffusé au seul coût de reproduction et de diffusion des données concernées dès lors qu’il sera utilisé pour l’exercice d’une mission de service public ne revêtant pas un caractère industriel ou commercial. Cette mesure, prise en application du contrat d’objectifs que l’Institut a récemment conclu avec l’Etat, s’inscrit dans le droit fil des préconisations de l’Union européenne visant à permettre un échange aussi libre que possible des données publiques, notamment des données géographiques, entre autorités publiques.

 

EN EUROPE

 

  • L’Union Européenne va se doter d’un portail européen de données publiques

Neelie Kroes Vice-Presidente de la Comission Européenne en charge de l’agenda numérique l’a déclaré dans son discours du 15 décembre « My vision for eGovernment, and how to make it real »

Son annonce de lancement du plan d’action eGouvernement vise à développer des projets numériques ambitieux en déployant l’évolution des initiatives Egovernment vers le Wegovernment.

« Nous ne demanderons pas aux autorités locales, régionales et nationales de mettre en place des méthodes et infrastructures que nous ne serions pas prêts à déployer nous-mêmes. Cela implique que la Comission elle-même rationalisera sa présence en ligne, et adoptera une stratégie opendata pour encourager les efforts collectifs »

Les experts considèrent qu’un portail européen ajoutera de la valeur aux initiatives existantes en améliorant la transparence et en stimulant les opportunités économiques liées à l’ouverture des données publiques.

Voir le rapport du workshop sur les objectifs et impératifs du portail pan-européen.

Ce rapport repris sur OKFN identifie différentes raisons de créer ce portail :

 

1. Pour les citoyens européens

  • Centraliser l’accès aux informations européennes
  • Faciliter l’émergence de services aux citoyens
  • Rendre visible les initiatives sur l’opendata pour promouvoir le mouvement

2. Pour les administrations

  • Favoriser l’interopérabilité
  • Améliorer les possibilités de comparaison entre les données européennes
  • Réduire les coûts
  • Eviter les coûts de republication des informations officielles
  • Impliquer les citoyens européens dans le dialogue
  • Assurer un service efficace de mise à disposition des informations sollicitées

3. Pour le développement économique

  • Organiser la mise à disposition de ressources pour le développement des entreprises
  • Soutenir les initiatives européennes innovantes
  • Mettre en place des services et analyses qui favoriseront le développement économique
  • Harmoniser les standards européens

 

Un groupe de travail devrait être créé pour développer ce projet afin d’obtenir les premiers résultats dès la mi 2011.

Lire également l’interview de Jonhatan Gray sur Eurostat et le portail pan-européen de données

 

  • Europeana toujours plus fournie

Europeana est une bibliothèque numérique européenne financée à 80% par l’Union Européenne.

Elle permet d’accéder à plus de 14 millions de livres numérisés, de cartes, photographies, films, musiques et peintures en ligne venant tous d’institutions culturelles européennes.

Il ne s’agit pas d’opendata puisque la licence de réutilisation correspond à du CC by-nc-sa (et qu’il faut s’inscrire en ligne pour y accéder) mais c’est un bel exemple de partage de données. A noter que la France est le premier pays contributeur de la plateforme (18% des données).

 

ETUDES

 

  1. Socrata’s Open Governement Data Benchmark Study

A lire absolument !

Issue d’un sondage commissionné par Socrata auprès de 1000 citoyens américains, 300 fonctionnaires et 50 développeurs d’applications, vous y trouverez de nombreux chiffres, parfois surprenants, sur la perception du gouvernement ouvert et de l’opendata.

Question aux développeurs: « Qu’est ce qui vous motive le plus pour développer des applications? »

  • Gagner de l’argent (2,6%)
  • Autres (15%)
  • Soutenir l’idée du gouvernement-plateforme (18%)
  • Parce que c’est cool (20%)
  • Impacter la vie quotidienne avec mes applications (43,6%)

 

Pour nos amis politiques:

A la question « Serais-je plus favorable à l’idée de voter pour un politicien qui soutient l’opendata ? » La réponse est OUI à 61%.

Voir l’article de Radar sur l’opendata study.

 

ARTICLES DIVERS

 

A associer avec le New York Transit Data et le cas Openplans

La carte des métros londoniens avec leurs déplacements en temps réel avait été mise en ligne en juin dernier mais avait rapidement été submergée par les millions de requêtes quotidiennes.

Désormais les transports de Londres sont passés par Windows Azure pour assurer la mise à disposition de leurs données en temps réel et ce service est donc de retour en ligne.

Vous trouverez désormais les données du journal à l’adresse guardian.co.uk/data, nouveau portail.

Des codeurs et designers se sont retrouvés lors de l’Eurostat Hackday pour creuser les Eurostat data, la plus grande source de données statistiques européennes.

 

GUIDES ET ETUDES

Quelles données ouvrir ? Lesquelles ne pas ouvrir ? Comment publier les données ? Quel format ?

Quels outils mettre en place pour ouvrir son autorité ? Quels usages ? Recommendations.

Lire le rapport ici.

 

QUELQUES PROJETS

VIDEOS

Elle dure deux heures mais quelques informations intéressantes et un débat de qualité.

Les 4 leçons de Tocqueville appliquées à l’opendata (Tocqueville 2.0)

1: Un nouveau continent à explorer

2: Reconsidérer le rôle de la presse

3: Des outils pour moderniser la démocratie

4: Les gouvernements moteurs du progrès

Charles Nepote est intervenu à l’atelier sur la diffusion et le réutilisation des données publiques avec cette video.

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